(BFM Bourse) - Le rapport de l'Inspection générale de la Société Générale, publié vendredi soir est édifiant.
Il affirme ainsi qu' « au total, cinq raisons doivent [...] être mises en avant pour expliquer que la hiérarchie front office n'ait pas détecté l'activité frauduleuse de Jérôme Kerviel :
- La supervision défaillante du responsable direct de JK, sans laquelle la fraude aurait probablement été détectée plus rapidement
- Le manque d'accompagnement et d'encadrement par la manager de Delta One de ce nouveau responsable sans expérience de trading
- La tolérance à la prise de positions directionnelles intraday sur la table DLP, qui a créé un contexte au sein duquel JK opérait plus librement
- Un manque d'attention et de réaction face aux nombreuses alertes, ce qui dénote un manque de sensibilité au risque de fraude au niveau du front office
- Un contexte opérationnel rendu difficile par une forte et rapide croissance de l'activité, de nombreux signaux révélant un situation opérationnelle dégradée en particulier au middle office. »
Concernant plus particulièrement Jérôme Kerviel, l'Inspection générale de la banque affirme que le Trader « a profité de son activité frauduleuse pour augmenter significativement son résultat « officiel » et donc directement le montant de la rémunération variable qu'il pouvait espérer ».
En outre, poursuivent les inspecteurs, « nous avons relevé des indices de complicité interne, celle d'un assistant trader, agent du « middle office opérationnel » dédié à l'activité de JK ». Mais en raison de l'enquête judiciaire en cours, ils n'ont pas pu interroger cet agent à ce sujet, si bien que « l'éventualité d'une telle complicité interne devra donc être confirmée par la justice ».
Selon l'Inspection générale, « de nombreuses opérations de nature frauduleuse de JK ont été saisies par cet assistant trader ». Elle a d'autre part « relevé un message électronique qui semble établir qu'il avait connaissance du résultat réalisé par JK sur ses transactions frauduleuses ». Elle en déduit qu'« une telle complicité de la part de cet assistant trader, si elle était confirmée, a pu sensiblement faciliter les agissements frauduleux de JK ». Ses travaux « ont en revanche permis d'établir que ni la hiérarchie de JK ni ses collègues n'avaient connaissance ni des mécanismes frauduleux utilisée ni de la taille de ses positions ».
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