PARIS (Reuters) - Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, a annoncé que l'Etat pourrait intervenir si un "prédateur" tentait de profiter des pertes historiques de 4,9 milliards d'euros subies par la Société générale pour prendre le contrôle de la banque.
Il juge par ailleurs le moment venu de changer les règles du capitalisme financier, un "système fou" selon ses termes.
"Dans ce cas, je ne pense pas que l'Etat ne restera pas les bras croisés si quelqu'un, un prédateur quelconque, cherche à profiter de la situation", a-t-il dit au Grand Jury RTL-le Figaro-LCI.
"Ce qui ne veut pas dire que la décision sera systématiquement que l'Etat va intervenir, nous allons voir comment la situation va se dérouler dans les jours et les semaines qui viennent", a-t-il ajouté.
Il ne se prononce pas sur la thèse de l'acte isolé d'un trader, présentée par la direction de la Société générale pour expliquer la catastrophe.
"Ca ne sert à rien de disserter de cette manière, aucun d'entre nous ne connait le dossier, qui est un dossier très compliqué, nous verrons ce que donnera l'enquête", a-t-il dit.
"J'ai une conviction pour bien connaitre le système financier (...) Je crois qu'aujourd'hui dans le système tel qu'il est, nulle part dans le monde un patron de banque ne sait exactement ce qui se passe dans sa banque", a-t-il estimé.
"C'est un fait que le capitalisme financier marche sur la tête. Il faut nous interroger, au-delà du débat particulier de la Société générale, sur ce que cela exprime de difficultés à contrôler ce système", a-t-il dit.
"il faut s'interroger sur la manière de corriger les vices du système, de transformer ces règles du jeu qui aujourd'hui en font un système qui vraiment est un système fou", a-t-il ajouté.
Thierry Lévêque
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