PARIS (Reuters) - Les pertes de 4,9 milliards d'euros annoncés jeudi par la Société générale et imputées à un unique trader sont de manière certaine sans rapport avec les crédits à risque américains, répète le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer.
Il se dit certain que les pertes sont liés à certains produits financiers sans rapports avec les "subprimes", mais en revanche il explique que l'enquête devra dire si le trader accusé, Jérôme Kerviel, a agi ou non seul, et comment il a pu contourner tous les contrôles.
"Ce que nous avons vu pour l'instant, ce que l'inspection de la Société générale a vu elle-même, ce sont des opérations conduites par une personne seule, mais encore une fois il faut une enquête pour l'établir", a-t-il dit sur RTL.
Rien n'est lié aux subprimes dans les opérations funestes dont il est question. "Je suis catégorique", a dit Christian Noyer. La Société générale a annoncé par ailleurs avoir perdu deux milliards d'euros en raison de son engagement dans des produits liés aux subprimes, en plus de l'affaire de fraude présumée.
"Nous savons très bien sur quelles opérations la perte a été faite", dit-il. Les pertes ne sont montées à la somme de 4,9 milliards qu'en raison de la chute récente des marchés, entre lundi et mercredi selon lui. "C'est le hasard, c'est pas de chance, c'est comme ça, c'est la vie", a-t-il dit.
L'affaire a permis de purger les comptes et la Société générale est à l'abri, assure-t-il. "La banque est plus solide aujourd'hui qu'elle n'était vendredi (...) Les comptes sont nettoyés, tout est clair".
Pour les autres banques françaises, les provisions liées à la crise des subprimes seront annoncées dans les prochaines semaines, dit-il. "Le système bancaire français est parfaitement sain, parfaitement solide, l'exposition des banques françaises était relativement faible", a-t-il dit.
Thierry Lévêque
Copyright (C) 2007-2008 Reuters
Recevez toutes les infos sur SOCIETE GENERALE en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email