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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : L'affaire société générale devient une affaire d'etat

mardi 29 janvier 2008 à 18h37
BFM Bourse

par Raoul Sachs

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français s'est emparé du dossier de la Société générale, qui prend désormais des allures d'affaire d'Etat sur fond de rumeurs d'offre hostile voire de démantèlement de la deuxième banque française par la capitalisation boursière.

"La Société générale est une grande banque française. Le gouvernement entend que la Société générale reste une grande banque française", a déclaré le Premier ministre, François Fillon, devant l'Assemblée nationale.

De source proche de l'Elysée, on soulignait qu'aucune cellule de crise" n'avait été mis en place, l'affaire étant une affaire privée. Il n'en reste pas moins que "cette affaire est suivie attentivement par le secrétaire général adjoint de l'Elysée chargé de l'économie, François Pérol", ajoutait-on de mêmes source.

Outre les enquêtes de la Banque de France, de l'Autorité des marchés financiers (AMF) et l'enquête judiciaire, François Fillon a demandé à la ministre de l'Économie et des Finances, Christine Lagarde, un rapport sur le déroulement des faits qui ont conduit la Société générale à annoncer jeudi dernier une perte spectaculaire de 4,9 milliards d'euros due à des prises de positions présumées frauduleuses d'un de ses traders, Jérôme Kerviel, sur des contrats à terme sur indices boursiers.

Ce rapport, qui doit expliquer notamment les failles du système de contrôle du risque de la banque, sera remis lundi et rendu public immédiatement, a précisé François Fillon.

Mardi, le président Nicolas Sarkozy a brusquement durci le ton et mis en cause sans le nommer Daniel Bouton, P-DG de la Société générale, qui fut le directeur de cabinet d'Alain Juppé, ministre du Budget du gouvernement Chirac, entre 1986 et 1988.

"Quand il y a un évènement de cette nature, ça ne peut pas rester sans conséquence s'agissant des responsabilités. Chacun doit s'interroger sur ses responsabilités", a-t-il dit.

"Dans un moment difficile, les administrateurs sont là pour apprécier si la personne en place est la meilleure pour conduire le bateau quand il y a un peu de tangage, ou au contraire, s'il faut changer de capitaine", a souligné de son côté Christine Lagarde.

RUMEURS D'OFFRES DE BNP PARIBAS

La ministre de l'Economie et des Finances, qui, il y a deux jours, estimait encore que la Société générale avait "fait ce qu'elle devait faire selon la réglementation" et tendait à apaiser l'émoi provoqué par cette affaire, parle aujourd'hui de "crise".

"On ne peut pas nier que la Société générale soit en situation de crise", a déclaré Christine Lagarde tout en ajoutant qu'il convenait de ne pas attiser les difficultés d'une banque qui "attire les convoitises".

Comme en écho, des rumeurs de marché ont prêté à BNP Paribas l'intention de lancer une offre sur sa concurrente en difficulté - des rumeurs que BNP Paribas s'est refusé à commenter. L'action Société générale, massacrée ces derniers jours, s'est envolée de plus de 10% mardi.

Des professionnels de marché ont aussi fait état d'un possible démantèlement de la Société générale, la banque de détail revenant dans ce schéma à BNP Paribas, et la Banque de financement et d'investissement au Crédit agricole.

A Bercy, on se refuse à tout commentaire sur les scénarios évoqués autour de la Générale. "Le ministre s'est expliqué. Il n'y a rien à ajouter", dit-on.

Un expert doute toutefois que de tels scénarios puissent être avalisés par le gouvernement dans le contexte politique et économique actuel. "Je ne vois pas le gouvernement accepter l'impact que pourrait avoir de telles opérations sur l'emploi", dit-il.

CHANGER DE CAPITAINE ?

"Le gouvernement est très attentif à tous les risques de déstabilisation de la Société générale. Le gouvernement ne laissera pas la Société générale être l'objet de raids hostiles de la part d'autres établissements bancaires", a prévenu François Fillon.

"La Société générale est une banque privée. la première des responsabilités du gouvernement, c'est de penser aux 130.000 salariés de cette entreprise et à ses clients", a encore dit le Premier ministre.

A l'Elysée, on rapporte que Nicolas Sarkozy "ne veut pas voir disparaître le réseau bancaire" de la SocGen, qui réunit son conseil d'administration mercredi.

En matière de renforcement des contrôles, le gouvernement n'entend pas se précipiter. François Fillon a indiqué que des mesures seraient prises, le cas échéant, à l'issue de l'enquête judiciaire sur les agissements de Jérôme Kerviel.

Le Parlement s'est également saisi de l'affaire. Dès mercredi, la Commission des Finances du Sénat va entendre trois acteurs clefs du système bancaire française : Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, Michel Prada, président de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et Ariane Obolenski, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF).

La semaine prochaine la Commission des Finances de l'Assemblée nationale procèdera également à des auditions des principaux acteurs, dont Christine Lagarde.

Avec la contribution de Sophie Louet et Emmanuel Jarry

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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