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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : Frédéric oudéa, un quadragénaire au pouvoir à la socgen

vendredi 18 avril 2008 à 12h52
Frédéric oudéa, un quadragénaire au pouvoir à la socgen

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - La promotion de Frédéric Oudéa à la direction générale de la Société générale, annoncée jeudi soir, marque la prise du pouvoir d'une nouvelle génération à la tête de la banque après le séisme provoqué par "l'affaire Kerviel".

Le président Daniel Bouton, qui réfléchissait depuis deux ans à la préparation de sa succession, s'est vu contraint d'accélérer le processus pour tirer les conséquences du scandale créé par des pertes de trading de 4,9 milliards d'euros sur les marchés financiers.

Il conservera la présidence du conseil d'administration mais la direction opérationnelle sera exercée par le seul Frédéric Oudéa, 44 ans.

Par la force des choses, la Société générale met ainsi fin au cumul des fonctions président et directeur général qu'elle était une des rares grandes banques à continuer d'appliquer.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique et de l'ENA, le nouveau directeur général a eu jusqu'ici un parcours qui n'est pas sans rappeler celui de Daniel Bouton.

Débauché de l'administration en 1993 par ce dernier, qui avait lui-même abandonné le service public pour céder aux sirènes de son prédécesseur à la tête de la Société générale Marc Viénot, Frédéric Oudéa a eu des responsabilités dans la banque de financement puis la banque d'investissement avant de prendre en 2003 la direction financière du groupe.

APPRÉCIÉ DES TROUPES

Si son bagage intellectuel n'a rien à envier à celui du patron de la banque, son style tranche avec celui, plus abrupt, de Daniel Bouton.

"Il est aussi brillant, mais dans un genre différent. Il est très abordable, a un vrai talent pour expliquer simplement les choses compliquées et met toujours en avant le travail de ses équipes", dit-on à la Société générale, où l'annonce de la promotion de "Frédéric", comme l'appelle son entourage, semble faire l'unanimité.

"A l'image de Daniel Bouton quand il a pris les commandes de la banque, Frédéric Oudéa n'est pas un pur produit Société générale comme les vétérans Philippe Citerne et Didier Alix (NDLR les deux directeurs généraux délégués), mais il est très apprécié des troupes", ajoute-t-on.

"Il passe très bien auprès des investisseurs. Il ne se braque jamais", déclare un analyste qui a effectué avec lui des roadshows auprès des investisseurs.

"Le seul bémol est que ce n'est pas un pur opérationnel après plusieurs années passées à la direction financière, et il lui faudra sans doute une phase d'adaptation", ajoute-t-il.

BON COMMUNICANT

Un analyste d'une banque américaine basé à Londres estime pareillement que Frédéric Oudéa a été un "très bon directeur financier" mais manque d'expérience pour ses nouvelles fonctions.

"Il a fait beaucoup pour améliorer les relations de la banque avec les actionnaires et les investisseurs, c'est un très bon communicant. Mais il lui manque sans doute d'avoir dirigé une grosse unité opérationnelle", dit-il.

Frédéric Oudéa était jusqu'ici considéré comme un des plus brillants quadragénaires de la Société générale avec Jean-Pierre Mustier, le patron de la banque de financement et d'investissement.

Mais l'étoile de celui-ci a singulièrement pâli depuis le début de la crise des marchés du crédit, qui a coûté à ce jour pas loin de 3 milliards d'euros à la banque, et surtout de l'affaire Jérôme Kerviel, du nom de ce trader à l'origine de la perte annoncée fin janvier.

A l'inverse, Frédéric Oudéa a peut-être assuré ses galons dans les trois jours où ses services sont parvenus fin janvier, en pleine tempête financière, à monter l'augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros qui a permis à la Société générale d'échapper au désastre.

Il est marié et père de quatre enfants, dont le dernier, un fils, est né le 25 janvier, au lendemain de l'annonce des pertes provoquées par Jérôme Kerviel.

Cet amateur de peinture flamande et hollandaise des XVIe et XVIIe siècles est aussi sportif, pratiquant surtout le tennis après avoir dû renoncer au football en raison de problèmes à un genou. La promotion de Frédéric Oudéa à la direction générale de la Société générale, annoncée jeudi soir, marque la prise du pouvoir d'une nouvelle génération à la tête de la banque après le séisme provoqué par "l'affaire Kerviel". /Photo prise le 31 janvier 2008/REUTERS/Philippe Wojazer

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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