(Cercle Finance) - Le PDG de la Société Générale Daniel Bouton étudierait un rapprochement avec BNP Paribas, d'après un article paru vendredi dans Les Echos. Alors que le projet de rapprochement avec l'italien Unicredit a été interrompu par l'annonce d'une fusion de ce dernier avec son compatriote Capitalia, la Société Générale aurait demandé à deux banques américaines, dont Morgan Stanley, d'étudier deux scénarios de rapprochement avec BNP Paribas, l'un hostile et l'autre amical.

Cependant, le journal fait état des problèmes que poserait une telle opération. ' Si tous les membres du top management sont désormais convaincus de la nécessité de se marier, les avis divergent quant au groupe avec lequel convoler ' déclare le quotidien économique.

En outre, Les Echos précise que ' les deux scénarios envisagés posent chacun de sérieuses difficultés '. Une offre amicale serait compliquée, étant données les relations ' à peine cordiales ' entre les deux managements, et BNP Paribas ' ne cesse de répéter qu'une fusion avec la Société Générale n'aurait aucun sens '. De plus, un rapprochement des deux banques de financement et d'investissement au profils similaires se traduirait par un ' bain de sang social et des départs qui ne feraient qu'enrichir la concurrence, ' selon le quotidien.

Le scénario d'une offre hostile paraît plus probable, mais très risqué en raison d'un poids relatif des deux banques défavorable à la Société Générale, avec une capitalisation boursière de 64,4 milliards d'euros contre 80,1 milliards pour BNP Paribas. Par ailleurs, le cours de Bourse de Société Générale souffrirait d'une telle opération, ce qui l'exposerait à une contre-attaque de BNP Paribas ou d'un autre groupe européen. Les Echos mentionne enfin les difficultés réglementaires et politiques d'une telle opération.

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