PARIS (Reuters) - La gigantesque fraude annoncée par la Société générale a coûté son poste au patron du pôle actions de la banque, Luc François.
Outre le trader responsable, qui pratiquait des arbitrages sur futures d'indices boursiers européens, quatre personnes dans la chaîne de responsabilité ont payé pour cette fraude d'un coût de 4,9 milliards d'euros.
Au niveau le plus élevé se situe Luc François, qui avait été nommé à la mi-décembre seul responsable du pôle actions et dérivés dont il partageait auparavant la co-responsabilité avec Christophe Mianné, le numéro deux de la banque de financement et d'investissement de la Société générale, alors promu seul patron des activités de marché.
Des rumeurs ont circulé jeudi sur le marché à propos d'un départ de ce dernier, qui a été démenti par la banque.
Le président Daniel Bouton a indiqué au cours d'une conférence de presse qu'il avait proposé sa propre démission au conseil d'administration, qui l'a refusée.
"Le conseil d'administration m'a très fermement demandé de ne pas donner ma démission et de continuer à traiter cette situation extrêmement difficile et de remettre la banque complètement sur les rails de la croissance et de la profitabilité. J'accomplirai cette mission", a-t-il dit.
Daniel Bouton a ajouté que le patron de la BFI, Jean-Pierre Mustier, lui avait de même proposé de démissionner mais qu'il lui avait demandé de rester en place.
"Je considère que Jean-Pierre Mustier est l'homme qu'il faut pour diriger la banque de financement et d'investissement. La banque de financement et d'investissement de la Société générale est une machine formidable et cet épouvantable accident ne mérite pas que nous détruisions l'outil qu'il a créé", a-t-il indiqué.
Yann Le Guernigou
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