(BFM Bourse) - L'annonce mercredi dernier de l'attribution de 320 000 stock-options à un prix d'exercice de 24,45 euros aux dirigeants de la Société Générale, dont 70 000 au président, Daniel Bouton, ne pouvait pas passer inaperçue la veille d'une grève générale.
"Je sais bien que c'est quelque chose qui est très difficile à expliquer à l'opinion. Nous sommes de toute façon dans des montants incompréhensibles pour le public. Mais il faut payer les gens au prix du marché, si l'on veut conserver les compétences", déclare le président non exécutif de la Société Générale, cité lundi par Les Echos.
Les réactions virulentes de Nicolas Sarkozy à Bruxelles, de François Fillon sur TF1 ou de Christine Lagarde sur Europe 1 étaient également prévisibles. D'autant plus que Daniel Bouton est dans le collimateur de Nicolas Sarkozy depuis l'affaire Kerviel.
Dans la lettre qu'ils ont adressée aujourd'hui à leurs salariés, Daniel Bouton et le directeur général, Frédéric Oudéa, expliquent avoir renoncé à leurs stock-options pour "mettre fin aux polémiques". Pour ce faire, l'arme législatives pourrait être cependant beaucoup plus efficace. "S'il faut passer par la loi, on passera par la loi", a prévenu Christine Lagarde, qui juge que ce mode de rémunération "présente des tas de faiblesses".
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