(BFM Bourse) - La présentation faite hier par Didier Valet, le directeur financier de la Société Générale, aux investisseurs à Londres, lors d'une conférence organisée par Morgan Stanley, n'a pas fait changer d'opinion les analystes de Credit Suisse. Le broker vient de confirmer sa recommandation « Surperformance » et son objectif de cours de 34 euros sur la banque rouge et noire. Il souligne que le titre SG se négocie avec une décote de 18% sur ses capitaux propres estimés pour 2009.

Didier Valet s'est notamment exprimé hier sur la situation de la division de banque d'investissement et de financement (BFI). Il a indiqué que le premier trimestre 2009 serait marqué par de nouvelles dépréciations d'actifs, liées notamment aux « niveaux des indices et des spreads à fin mars » et à la situation financière des rehausseurs de crédit ».

Du point de vue de Credit Suisse, le risque monolines reste d'ailleurs le plus important pour les banques françaises cette année. Au vu des commentaires de la direction de la banque, le broker juge toutefois que son estimation d'une perte de 290 millions d'euros pour le pôle BFI au 1er trimestre 2009 est « raisonnable ».

Mais « l'exposition à l'Europe centrale et de l'est demeure [aussi] l'un des plus gros risques pour la SH cette année parce qu'historiquement, les crises bancaires, peuvent conduire à des ratios de prêts non performants de 25% en moyenne selon le FMI », ajoute Credit Suisse.

Dans sa présentation hier, Société Générale a également indiqué que la réalisation d'un scénario de stress test conduirait en 2009 à un bénéfice net de 400 millions d'euros, pour des ratios de solvabilité tier one de 6,3% ou 6,8% selon que le groupe fera appel ou non à la deuxième tranche du plan de secours du gouvernement au secteur. « Dans le cadre de notre stress test, le [ratio] equity tier on atteindrait 4% et le core tier one s'établirait à 5%. Cela serait gérable mais ne laisserait pas de place à la déception », indique pour sa part Credit Suisse.