PARIS (Reuters) - Le gouverneur de la Banque de France a expliqué mardi avoir agi dans la crise à la Société générale avec l'objectif d'éviter une crise comparable à celle de la banque britannique Northern Rock.
Devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Christian Noyer a également justifié le fait de ne pas avoir immédiatement averti le gouvernement de la situation par la volonté de présenter une solution en même temps que le problème.
"Mon souci primordial a été, ayant en mémoire l'expérience très douloureuse vécue par le Royaume uni dans une affaire très différente il a quelques mois, de faire en sorte que le problème soit traité et que les solutions soient mises en place dans les délais les plus brefs, de telle sorte qu'il n'y ait pas d'annonce sans qu'il y ait de solution", a-t-il dit.
Christian Noyer, qui est également président de la Commission bancaire, a indiqué qu'il n'avait averti que quatre de ses collaborateurs bien qu'il fasse confiance à l'ensemble de son équipe.
"J'ai considéré que la ségrégation de l'information était la meilleure protection que je pouvais avoir dans ma propre maison pour éviter tout risque d'imprudence pouvant amener une catastrophe du type de celle" de la Northern Rock a-t-il dit.
Vis-à-vis du gouvernement, qui n'a été averti que trois jours après, "le raisonnement est différent", a ajouté Christian Noyer.
"J'ai considéré que mon rôle n'était pas d'apporter des problèmes au gouvernement sans solution mais d'apporter un problème avec un début de solution", a-t-il dit.
"Ce n'est absolument pas une question de confiance, c'était simplement qu'il me semblait que mon devoir c'était de m'assurer qu'au moins un début de solution était en route", a-t-il ajouté.
Jean-Baptiste Vey
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