(BFM Bourse) - Après la révélation début août du milliard d'euros provisionné par BNP Paribas pour ses traders en 2009, une nouvelle polémique se fait jour sur les rémunérations variables des traders.
Le quotidien Libération s'est en effet procuré la liste des bonus versés en 2007 et 2008 à une douzaine de salariés d'une salle de marché de la Société Générale. La liste comprend tous les anciens collaborateurs de Pierre-Yves Morlat, l'ex patron de l'arbitrage actions au sein de la Société Générale, qui est depuis parti à la concurrence, au Crédit Suisse.
Les montants cités font le grand écart entre un chef de desk, qui a touché 10,75 millions d'euros au titre de l'année 2007, et un autre 8,75 millions d'euros, alors qu'une analyste financière a seulement perçu 15 000 euros et une secrétaire… 850 euros.
Libération souligne le caractère totalement arbitraire, « à la tête du client », de la détermination des bonus, citant le cas du numéro 2 de l'arbitrage qui a vu sa rémunération variable « stagner » autour de 100 000 euros en 2007 et 2008.
Autre enseignement, si le versement de bonus au titre de l'exercice 2007, au plus haut de la bulle financière, ne surprend pas, la crise de 2008 et l'affaire Kerviel n'ont pas empêché la distribution de rémunérations variables substantielles. Certains bonus ont ainsi atteint 3 millions d'euros l'année dernière. Et surprise, ceux qui ont aidé la banque pendant l'affaire Kerviel ont été récompensés.
Un trader qui a vérifié la réalité des transactions de Jérôme Kerviel a ainsi doublé son bonus à 1 million d'euros, celui ayant débouclé les positions ayant touché 3 millions d'euros. Enfin, Libération indique que le patron du middle-office arbitrage, qui était censé superviser Jérôme Kerviel, a même vu son bonus augmenter après l'affaire…
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