(BFM Bourse) - Les valeurs bancaires de la cote parisienne plongent à l'unisson lundi matin, sous le choc de l'annonce du rachat de leur consoeur américaine Bear Stearns pour une fraction seulement de sa valeur. Société Générale dévisse de 6.6% de 64.2 euros, suivi par BNP Paribas (-4.96%), Dexia (4.2%) et Crédit Agricole (-3.6%).
Ce qui vient de se dérouler aux Etats-Unis prouve ô combien la situation d'un établissement réputé peut se révéler fragile dans le contexte actuel. Menacée de faillite, la cinquième banque d'affaires américaine Bear Stearns va se faire racheter par JP Morgan pour un prix ridiculement faible de 236 millions de dollars, soit 2 dollars par action seulement, à comparer à un cours de 30 dollars correspondant à une capitalisation de 3.54 milliards de dollars à la fermeture de Wall Street vendredi. Sachant que le montant de la transaction tient compte du prix du siège évalué à 1.2 milliard de dollars… La crise de liquidité de Bear Stearns était telle que la Fed a imposé cette solution d'urgence pour éviter qu'une crise de confiance ne gagne le système financier international.
Rien de mieux donc pour commencer la semaine et plomber le secteur financier qu'une quasi faillite suivie d'un rachat à un prix dérisoire. Le fait que les pouvoirs publics américains s'impliquent de la sorte pour refinancer une banque d'investissement prouve surtout la gravité de la situation. La suite des évènements risque également d'être animée avec la publication attendue des résultats trimestriels de Lehman Brothers et Morgan Stanley mardi et mercredi.
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