(BFM Bourse) - Baudouin Prot, Directeur Général de BNP Paribas, ne commente pas en public les rumeurs faisant état d'un possible rachat de la Société Générale. "La situation de la SG est complexe à analyser dans les conditions de marché actuelles", a-t-il simplement déclaré la semaine dernière, lors de la publication des résultats annnuels de son établissement. Mais si l'en croit Le Point, le dirigeant s'active en coulisse avec son Président Michel Pébereau pour convaincre l'Elysée et Bercy de donner leur aval à un tel rapprochement.

Les deux dirigeants, qui savent qu' "une telle opération ne peut réussir que si elle est amicale", ont besoin d' "une injonction d'en haut" pour "faire plier" Daniel Bouton, le PDG de la Société Générale, explique l'hebdomadaire.

La pression de Nicolas Sarkozy sur Daniel Bouton est palpable depuis l'éclatement de l'affaire Kerviel. Dans un entretien accordé aux lecteurs du "Parisien", le président de la République a encore récemment déclaré qu'il n"était "pas normal" qu'un président dont l'entreprise connaît un sinistre de cette ampleur n'en tire pas les conclusions.

Reste que si l'on peut s'étonner du maintien en place du patron d'une banque dont le système de contrôle s'est révélé défaillant, une intervention de l'Etat dans ce dossier ne manquerait pas de susciter des interrogations. « L'intrusion politique [dans les affaires de la Société Générale] « n'est pas légitime », déclarait hier Hervé Juvin, associé du cabinet de conseil Eurogroup dans un entretien à la Tribune, en réaction aux propos de Nicolas Sarkozy.