(BFM Bourse) - Le spécialiste des équipements électriques et des technologies d'efficacité énergétique a relevé certains de objectifs annuels dans la foulée de résultats semestriels supérieurs aux attentes, grâce notamment à une forte croissance dans les systèmes de gestion de l'énergie.
Comparable de Schneider Electric, le groupe suisse ABB avait irrité le marché après avoir annoncé des commandes en repli au deuxième trimestres, deux semaines auparavant. Une déception aurait pu laisser présager une copie dégradée pour le groupe français.
Finalement, Schneider Electric réussit son rendez-vous avec le marché en cette saison estivale des résultats, à l'image de Legrand qui pointe à la deuxième place des plus fortes hausses du CAC 40, après avoir dévoilé une copie plaisante aux yeux des investisseurs.
Une activité trimestrielle "record"
Au premier semestre, Schneider Electric a dévoilé un chiffre d'affaires de 18,17 milliards d'euros, en hausse de 3,1% en données publiées. En données organiques, la croissance est de 6,2%. Le groupe français dépasse les attentes, le consensus cité par Oddo BHF attendant un chiffre d'affaires de 18,1 milliards d'euros et une croissance organique de 5,5%.
Il faut dire que le deuxième trimestre a été porteur pour le spécialiste des équipements électriques et des technologies d'efficacité énergétique. Entre avril et fin juin, il a dévoilé une activité "record" à 9,7 milliards d'euros, en hausse organique de 7%.
Sur le seul deuxième trimestre, le groupe explose donc les attentes, la croissance étant attendue à 5,5% par Oddo BHF quand le consensus cité par le bureau d'études tablait sur une hausse de l'activité de 5,7%.
Schneider Electric a bénéficié d'une activité solide pour son activité "energy management", une division qui consiste à accompagner les entreprises dans la réduction de leurs émissions énergétiques, et qui propose des solutions visant à optimiser la consommation électrique de leurs équipements.
"Par segment, la croissance organique au deuxième trimestre est restée très soutenue chez energy management (9,8%), tandis que la division industrial automation poursuit son recul, à -3,5%, mais moindre qu’au premier trimestre (-6.6%)", note Oddo BHF
Le groupe avait déjà entamé l'année 2024 sur de solides bases. Schneider Electric avait en effet dévoilé un chiffre d'affaires record au titre du premier trimestre et au-dessus des attentes des analystes, grâce notamment à une forte croissance dans les systèmes de gestion de l'énergie.
Pour en revenir aux données semestrielles, le résultat opérationnel (Ebita) ajusté dépasse de 4,5% les attentes du consensus, à 3,38 milliards d’euros au premier semestre, en croissance de 6,6% en données publiées.
La marge correspondante progresse de 60 points de base en données publiées (0,6 point de pourcentage) et de 100 points de base en organique (1 point de pourcentage) pour atteindre 18,6%, ce qui est aussi supérieur aux attentes (17,9%).
Schneider Electric a pu soigner sa marge semestrielle, à la faveur d'une hausse des volumes, d’un effet prix net des matières premières de 69 millions d'euros et des gains de productivité de 210 millions d'euros), indique Oddo BHF.
"Les marges du groupe ont été supérieures, le communiqué faisant état d'une forte tarification des systèmes (ce qui fait probablement référence à l'exposition aux centres de données dans le secteur de la gestion de l'énergie)", relève pour sa part Royal Bank of Canada.
Petite déception du côté du résultat net part du groupe, puisqu'il s'est contracté de 7% à 1,88 milliard d'euros et ressort ainsi en dessous des attentes (2,08 milliards d'euros)
Des objectifs 2024 relevés
Ce léger accroc du côté de la profitabilité n'obère pas la qualité de la publication de Schneider Electric. Ce semestre supérieur aux attentes, comme le rappelle Oddo BHF, autorise même le groupe à relever certains de ses objectifs annuels. Ce type d'annonce commençait à se raréfier, tant les corrections et punitions se sont multipliées ces derniers jours pour les groupes du CAC 40.
Si la croissance à périmètre constant du chiffre d'affaires est toujours attendue dans un intervalle compris entre 6% et 8%, Schneider Electric vise une croissance à périmètre constant de son Ebita ajusté comprise entre 9% et 13%, contre une précédente fourchette de 8% à 12%.
La société vise aussi une progression organique de la marge de résultat d'exploitation avant amortissements et certaines charges ajusté (Ebita) comprise entre 60 et 80 points de base (soit entre 0,60 et 0,80 point de pourcentage)contre une précédente fourchette comprise entre 40 et 60 points de base (soit entre 0,40 et 0,60 point de pourcentage).
La marge d'Ebit ajusté 2024 devrait donc se situer entre 18,1% et 18,3%. "Le consensus anticipe une croissance du chiffre d'affaires de 6,9% en organique et une marge d’Ebit ajusté de 18,2% pour l’année 2024. Il devrait relever légèrement ses estimations (1-2%)", signale Oddo BHF.
A la Bourse de Paris, la publication de Schneider Electric est appréciée. L'action progresse de 3,1% vers 12h00, et de 22% depuis le début de l'année, ce qui lui permet d'occuper la deuxième place des plus fortes hausses du CAC 40 derrière Safran (+26,6%) et ce, après avoir déjà signé un excellent millésime 2023 (+39%)
Le spécialiste des équipements électriques et des technologies d'efficacité énergétique fait d'ailleurs partie du club très fermé des sociétés dépassant les 100 milliards d'euros de capitalisation boursière (128 milliards d'euros actuellement), en compagnie de LVMH, Hermès, L'Oréal, Totalenergies, Sanofi et Airbus.
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