(BFM Bourse) - Le spécialiste de la distribution de matériel électrique a démenti les rumeurs d’acquisition la concernant. Cette péripétie souligne, selon Jefferies, l'attrait de ce secteur des équipements électriques, de plus en plus ciblé par les fonds d'investissement.
Rexel coupe court à toute rumeur. Le spécialiste de la distribution de matériel électrique a rapidement réagi à des informations de La Lettre, ce mercredi 17 décembre, qui faisait écho d'une possible offre de rachat émanant d'un fonds d'investissement.
"A la suite de l’article publié dans La Lettre ce jour, la société tient cependant à clarifier qu’elle n’a, à ce jour, aucun contact en cours et ne mène aucune négociation avec des acquéreurs potentiels", a indiqué Rexel dans un communiqué.
"La société demeure concentrée sur l’exécution de sa stratégie et sur la création de valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes", ajoute-t-elle.
Avec cette mise au point, le soufflé spéculatif retombe. L'action vient de se retourner à la baisse après avoir progressé de 5,1% au plus haut du jour, en réaction à la publication de l'article dans La Lettre.
Ce mercredi matin, La Lettre indiquait que le fonds d'investissement luxembourgeois CVC Capital Partners, aiguillé par le fonds suédois Cevian Capital qui sert de point de contact avec les dirigeants de Rexel, aurait manifesté son intérêt en vue d'acquérir le groupe français.
"En cours de négociations, cette opération pourrait constituer la plus grosse fusion-acquisition depuis le rachat du Doliprane fin 2024", ajoutait La Lettre.
Du "bruit" spéculatif
Rexel est régulièrement cité comme une proie potentielle, rappelle Jefferies dans une note publiée en réaction à cette rumeur. Le bureau d'études rappelle que les rumeurs autour de Rexel se sont intensifiées récemment, notamment suite à la diffusion d'informations publiées par le site spécialisé Betaville selon lequel la société aurait mandaté des conseillers pour se prémunir contre un risque de rachat.
En septembre 2024, Rexel avait déjà rejeté une proposition de rachat de la part de la société QXO, qui veut construire un empire dans ce secteur.
Jefferies rappelle que Nexans est aussi animé par ces rumeurs. L'an dernier, La Lettre avait rapporté que le fabricant de câbles français Nexans avait également rejeté après des mois de négociations, une offre de rachat du fonds de capital-investissement Clayton Dubilier & Rice, confirmant l'attrait pour le secteur.
Le bureau d'études signale que ce secteur des équipements et de la distribution électrique est de plus en plus ciblé par le capital-investissement en raison des dynamiques de croissance structurelle soutenues par les tendances d'électrification ainsi que du potentiel de consolidation, en particulier sur le marché américain, où les grands leaders se renforcent par le biais d'acquisitions.
Comme Legrand ou Schneider Electric, le spécialiste de la distribution de matériel électrique a vu sa croissance accélérer ces derniers trimestres à la faveur de l'essor de l'intelligence artificielle (IA) qui se traduit par un développement exponentiel des centres de données. Dans une précédente note, le bureau d'études indépendant AlphaValue citait Rexel comme un "autre proxy" pour jouer la thématique des centres de données.
Depuis l'offre QXO de l'année dernière, Jefferies signale que l'action Rexel a augmenté de plus de 40%, ajoutant que le groupe atteint désormais une capitalisation boursière de 10 milliards d'euros.
"Une prime de fusion et acquisition est de plus en plus intégrée dans le cours de l'action et il pourrait y avoir un risque si aucune offre ou accord ne se matérialisait", tient à prévenir le bureau d'études.
Le groupe s'attend à finir l'année 2025 sur une croissance des ventes à jours constants légèrement positive, contre une prévision précédente de "stable à légèrement positive" toujours à données comparables. Rexel maintient son objectif de marge d'Ebitda ajusté qui est attendue aux alentours de 6% et d'une conversion du flux de trésorerie disponible d'environ 65%, excluant l'amende de 124 millions d'euros de l'Autorité Française de la Concurrence, payée en avril 2025.
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