(BFM Bourse) - Dans une interview au Journal du dimanche et au journal de 20 heures de TF1, Carlos Ghosn est sorti de son silence sur l'affaire d'espionnage industriel présumé, mais les mystères restent entiers. Le patron de Renault a expliqué qu'il voulait être sûr de la gravité des faits avant de prévenir le gouvernement et la justice.

"Il fallait faire nous-mêmes des premières recherches pour nous forger une opinion sur la gravité de l'affaire, explique-t-il. Renault a des procédures très précises pour ce genre d'affaire. J'ai décidé que les processus habituels devaient être utilisés."

"Ce qui est sorti ne correspond pas à des informations technologiques. Il pourrait s'agir d'informations sur notre modèle économique", a aussi déclaré M. Ghosn.

Le constructeur français a mis à pied, début janvier, les trois cadres soupçonnés d'avoir divulgué à l'extérieur des informations sensibles sur le véhicule électrique, programme phare de la marque au losange. Puis il a porté plainte contre X pour "espionnage industriel, corruption, abus de confiance, vol et recel".

Les trois salariés mis en cause récusent les accusations et ont attaqué pour "dénonciation calomnieuse" ou "diffamation non publique". "Nous avons été irréprochables par rapport à la loi", estime Carlos Ghosn.

De leur côté, les avocats des trois cadres incriminés ont déploré l'absence d'accusations plus précises à l'encontre des trois cadres incriminés. "Nous interpellons le président Carlos Ghosn pour qu'il énonce clairement les preuves retenues contre mon client Michel Balthazar, sans se réfugier derrière la règle du secret de l'enquête", a déclaré l'un d'entre eux.