(BFM Bourse) - Le géant français de la publicité a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, bien aidé par le dynamique de son activité aux Etats-Unis et en Chine. Son titre décolle à un plus haut depuis juillet 2018.
Après Teleperformance et LVMH, le 3e groupe du CAC à publier un point d'activité trimestriel surprend à son tour positivement le marché, Publicis ayant vu ses revenus gonfler de 2,8% sur un an en organique (à périmètre et taux de changes constants) sur les trois premiers mois de l'année. Les analystes tablaient quant à eux sur une hausse plus modeste de 2%. "Dans un environnement toujours difficile, Publicis renoue avec la croissance (..) Cette performance provient notamment des Etats-Unis et de l'Asie, où nous avions déjà surperformé nos concurrents en 2020", se félicite le président du directoire Arthur Sadoun.
"Nous avons continué à capturer une part significative de l'évolution des investissements vers les canaux digitaux, l'e-commerce et le direct-to-consumer, comme le montre l'accélération de la croissance de Publicis Sapient aux Etats-Unis à +11,2%", ajoute le dirigeant. Il met notamment en avant le deuxième trimestre consécutif de croissance de la filiale Epsilon acquise en 2019 pour 4,4 milliards d'euros et spécialisée dans le big data.
En réaction à cette publication, le titre Publicis grimpe de 3,8% (meilleure performance du CAC à ce stade) à 54,62 euros et atteint ainsi un niveau plus observé depuis mi-juillet 2018. La valorisation du géant tricolore de la publicité s'établit ainsi à 13,47 milliards d 'euros, juste derrière les deux leaders mondiaux du secteur que sont l'anglais WPP (13,6 milliards d'euros) et l'américain Omnicom (14,1 milliards).
L'Asie et les Etats-Unis comme locomotives
La bonne performance enregistrée sur les trois premiers mois est donc à mettre sur le compte des Etats-Unis, plus gros marché du groupe, où les ventes ont progressé de 5,1% quand le consensus misait sur un léger recul de 0,4%. Portée par l'activité en Chine, l'Asie a également nettement surperformé les prévisions fournies par les analystes (+5,1% contre -3,9%).
Si le groupe pointe par ailleurs le retour à la croissance en France et en Allemagne, l'Europe est restée largement affectée par la crise sanitaire avec des revenus en baisse de 1,8% (une chute toutefois moins prononcée qu'attendu), imputable au manque à gagner de Mediatransports, la filiale française d'affichage publicitaire dans le métro et les gares, et aux "difficultés" en Grande-Bretagne, a relevé Arthur Sadoun.
Encore loin du niveau de revenus de 2019
Dans un "environnement toujours incertain" incitant à la prudence, Publicis dit s'attendre à une croissance organique comprise entre 8 et 10% au deuxième trimestre, "si les conditions sanitaires ne se dégradent pas davantage". Cette progression ne permettrait toutefois pas aux revenus du groupe de revenir à leur niveau du deuxième trimestre 2019, ceux-ci ayant chuté de 13% en organique entre avril et juin 2020.
Aucune prévision de revenus sur l'ensemble de l'année n'a par ailleurs été donnée par le groupe, qui cite le "manque de visibilité" actuel. "La reprise va être graduelle, et il est trop tôt pour dire qu'on est sorti de la crise", explique Arthur Sadoun. Publicis a cependant confirmé viser une amélioration de son taux de marge opérationnelle jusqu'à 50 points de base (0,50 point de pourcentage) sur l'exercice en cours.
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