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MICHELIN

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Michelin : Mauvais élève du CAC 40 cette année, Michelin ne connaîtra pas de reprise avant la seconde partie de 2026, selon Morgan Stanley

Aujourd'hui à 11:36
Michelin est dans le dur en Bourse

(BFM Bourse) - La banque américaine a abaissé son conseil chez le pneumaticien de "surpondérer" à "pondération en ligne". Elle estime que la visibilité demeure limitée sur l'amélioration des résultats.

Michelin reste l'une des grandes déceptions de 2025 sur le CAC 40. Le pneumaticien perd 11% sur l'ensemble de l'année, ce qui le place dans le mauvais quart de l'indice parisien.

Le groupe a échaudé le marché à plusieurs reprises, avec des résultats semestriels décevants, et, surtout, un lourd avertissement sur résultats, mi-octobre. Le groupe avait notamment abaissé sa cible 2025 de résultat opérationnel des secteurs son principal indicateur de rentabilité (et une mesure très proche du résultat opérationnel).

La faute à un marché américain en berne notamment celui de la première monte pour les poids lourds et les engins agricoles. L'action de la société a dévissé de près de 9% dans la foulée de ce "profit warning".

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Au-delà de cet avertissement sur résultats, Michelin enchaîne depuis plus de deux ans les baisses de volumes, avec quatorze trimestres consécutifs de replis, selon Bernstein.

Malgré ses revers, le groupe au bibendum jouissait d'une certaine cote d'amour auprès des analystes.

Michelin perd toutefois un de ses soutiens ce mardi 2 décembre. Morgan Stanley a abandonné son conseil à "surpondérer" pour revenir à "pondération en ligne", ce qui revient à passer d'"acheter" à "neutre". L'établissement a réduit son objectif de cours à 30 euros contre 31 euros.

"Il est trop tôt pour être positif"

Certes, le pneumaticien reste attrayant sur le long terme, Michelin disposant de leviers pour élever ses marges au-delà de ses niveaux historiques à partir de 2027-2028, comblant ainsi l'écart avec son concurrent italien Pirelli.

Mais, à plus court terme, les risques sont bien présents. Morgan Stanley estime que le consensus (la prévision moyenne) s'avère trop optimiste sur la trajectoire de redressement des marges et des résultats du groupe, avec une importante hausse anticipée au premier semestre 2026.

La banque américaine, elle, s'avère bien plus prudente. "Il est trop tôt pour être positif", fait-elle valoir.

Morgan Stanley anticipe une baisse du résultat opérationnel des secteurs de la société de 20% en 2025, de 8% au premier semestre 2026 avant un redressement important (+31%) au second, puis une progression de 15% en 2027.

En conséquence, les investisseurs devront vraisemblablement attendre juillet 2026, lorsque le groupe publiera ses résultats semestriels pour constater une inflexion de tendances sur la rentabilité de la société.

De la même façon, les revenus ne repartiraient à la hausse qu'au second semestre 2026 (+4%), selon les projections de la banque. Ce rebond serait tiré par une reprise des volumes sur deux marchés phares à savoir, les pneus pour engins agricoles – qui seraient eux-mêmes portés par une reprise des prix des matières premières agricoles et des investissements des agriculteurs - et les pneus pour les poids lourds.

Ce dernier marché représente 24% des revenus de Michelin, selon Morgan Stanley, et se retrouve sous pression en raison notamment d'importations de pneus de groupes asiatiques à bas coûts. Mais la demande devrait s'améliorer au second semestre, juge toutefois la banque, qui cite notamment l'optimisme d'un constructeur phare des véhicules poids lourds, à savoir Volvo. Le groupe suédois table sur une hausse de 3% de ses revenus en 2026.

Morgan Stanley estime toutefois que passer à "sous-pondération" (équivalent de "vendre" dans sa terminologie) ne se justifie pas. Car la valorisation de la société ne s'avère pas exigeante et que le rendement du dividende (environ 6%) apporte un facteur de soutien.

"Le bilan solide de la société et son programme de rachat d'actions en cours devraient contribuer à soutenir le cours de l'action à court terme. Dans l'ensemble, nous considérons que la valorisation est juste plutôt qu'excessive", conclut la banque.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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