(BFM Bourse) - La banque britannique a relevé son conseil de deux crans sur l'exploitant de centres commerciaux Klépierre. Elle a en revanche maintenu sa recommandation à "sous-pondérer" sur Unibail-Rodamco-Westfield.
Dans un marché où les hausses sont avant tout dominées par les acteurs du luxe, à la suite de la bonne publication de LVMH, quelques groupes d'autres secteurs se distinguent aussi.
C'est le cas de l'exploitant de centres commerciaux Klépierre qui s'adjuge près de 2,5% vers 15h. La foncière est portée par un relèvement de deux crans de la part de Barclays, de "sous-pondérer" à "surpondérer", l'équivalent "d'acheter" chez la banque britannique, avec un objectif de cours relevé à 24 euros contre 22 euros précédemment.
L'ensemble des groupes immobiliers cotés ont subi des coups de semonce en Bourse le mois dernier, le secteur devenant une victime collatérale de la mini-crise bancaire. Ce car le marché a commencé à anticiper de potentielles difficultés sur le refinancement bancaire, très important pour les foncières quand elles cherchent à acquérir un actif. Ce qui a mis leurs valorisations sous pression.
Des opportunités à saisir
Néanmoins, les analystes estiment que ce mouvement peut inciter à se positionner sur des titres de qualité. "Au-delà de quelques groupes réellement en difficulté, des opportunités d’investissement apparaissent au vu des décotes boursières qui existent sur le secteur", soulignait Florent Laroche-Joubert, analyste chez Oddo BHF, dans un récent article. Le spécialiste citait, parmi ses recommandations, Klépierre. "Dans les centres commerciaux, Klépierre reste le grand acteur européen de référence avec un très bon compromis entre la qualité de ses actifs et un bilan solide", ajoutait-il.
Barclays abonde dans ce sens, ce jeudi dans sa note sectorielle, dans laquelle la banque se veut plus "constructive" sur les centres commerciaux. "Nous sommes conscients que les consommateurs sont sous pression et que les ventes de détail sont attendues en déclin, ce qui nous a amené à être prudent sur le secteur jusqu'à présent", écrivent ses analystes. Toutefois ces derniers estiment qu'il est désormais temps d'adopter une autre approche, qui consiste à apprécier les sociétés générant de la trésorerie et présentant un bilan financier robuste.
Dans cette optique, Barclays préfère miser sur Klépierre qu'Unibail-Rodamco-Westfield (URW), sur lequel elle a maintenu sa recommandation à "sous-pondération". Elle note notamment que les indicateurs d'endettement de Klépierre sont meilleurs que ceux d'URW. La banque observe aussi que 55% des analystes suivant Klépierre ont une recommandation équivalente à "sous-pondération" - donc à la vente – contre 33% sur Unibail-Rodamco-Westfield. Elle en déduit que le marché risque de sous-estimer la résilience de Klépierre en période de dépression économique.
D'autant que selon, elle, la société est parvenue à renouveler une part importante des locataires de ses centres commerciaux (26%) depuis la pandémie, tout en maintenant un "taux d'effort" (le ratio des loyers collectés rapportés au chiffre d'affaires des commerçants) de 13%, chiffre qui devrait augmenter cette année, selon elle.
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