(BFM Bourse) - La banque suisse a abaissé sa recommandation à "neutre" contre "acheter" précédemment sur le titre.

Getlink est à la peine en Bourse, ce lundi 6 octobre. L'exploitant de la concession du tunnel sous la Manche abandonne 3% en milieu d'après-midi, pénalisé comme l'ensemble de la cote parisienne par le regain d'incertitude politique qui fait suite à la démission du Premier ministre, Sébastien Lecornu.

La société dirigée par Yann Leriche est aussi lestée par un abaissement de recommandations de la part d'UBS. La banque suisse est passée d'"acheter" à "neutre" sur la valeur et a ajusté son objectif de cours à 17 euros contre 18.

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Des espoirs décevants

L'absence de reprise du trafic de camions de marchandises dans les navettes du groupe constitue le principal élément qui explique la décision de la banque.

UBS était, il y a environ un an, passé à l'achat sur l'action en espérant que ce trafic augmente. Or sur les huit premiers mois de l'année, le trafic de camions a reculé de 2% par rapport à la même période de 2024, où il avait déjà baissé de 2% sur un an.

UBS espérait que des lois en France et au Royaume-Uni pour lutter contre le dumping social au niveau de la rémunération des marins se traduiraient par une hausse des coûts des sociétés de ferries (les principaux concurrents de Getlink). Et, in fine, par une hausse des parts de marché de l'ex-Eurotunnel Groupe face à ces opérateurs de ferries.

La banque suisse observe que plus d'un an après l'introduction de ces législations, il n'y a pas eu de reprise des volumes. "Getlink n'a pas su tirer parti de cette opportunité en termes de parts de marché", déduit la banque suisse.

Par ailleurs, l'autorité de la concurrence française, qui avait été saisie par Getlink, a récemment jugé qu'un accord de partages de capacités entre deux compagnies de ferries (en l'occurrence P&O Ferries et DFDS) ne revêtait pas un caractère anticoncurrentiel.

En raison de cette décision, "nous ne voyons pas de moyen de regagner des parts de marché à court terme et ne voyons aucun catalyseur clair pour une reprise du volume du marché dans le contexte d'incertitude budgétaire au Royaume-Uni et en France", écrivent les analystes d'UBS.

En conséquence, la banque a abaissé ses prévisions de résultat brut d'exploitation et de bénéfice par action. Même si l'action s'échange avec une décote par rapport à ses cours historiques, la banque suisse ne voit pas, à court terme, de catalyseur qui pourrait permettre de réduire cette décote.