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Fdj : Avec un début d'année un peu timide et un risque réglementaire aux Pays-Bas, FDJ trébuche en Bourse

jeudi 18 avril 2024 à 15h30
FDJ recule en Bourse

(BFM Bourse) - L'action du spécialiste des jeux d'argent se replie nettement ce jeudi alors que la société a dévoilé une croissance au premier trimestre en ligne avec ses objectifs mais inférieures aux attentes de plusieurs bureaux d'études.

Si les différentes publications d'entreprises sont plutôt bien accueillies en Bourse ce jeudi, ce n'est pas le cas de FDJ. Le spécialiste des jeux de hasard et d'argent coté en Bourse depuis 2019 abandonne 3,6% vers 15h15, après avoir publié son activité au titre du premier trimestre.

La société a dégagé des revenus de 710 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année de 7% en données publiées et de 1,1% hors effets de périmètre. Le groupe explique que cette progression s'avère "en ligne" avec ses projections, FDJ comptant dégager une croissance d'environ 8% cette année en données publiées.

Mais les revenus sont néanmoins un peu inférieurs aux attentes de Stifel et d'Oddo BHF qui tablaient respectivement sur 725 millions d'euros et sur 759 millions d'euros.

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Dans le détail, la loterie en France a enregistré une croissance de 1,4% au premier trimestre. En excluant l'impact d'Amigo, jeu dont le groupe a refondé la formule pour le rendre moins addictif à la demande de l'Autorité nationale des jeux, la progression des jeux de loterie s'élèverait à 4%, explique la société.

Les paris sportifs et jeux en ligne en France ont vu leurs revenus croître de 9,5% en données publiées et de 0,9% hors effets de changes. Le chiffre d'affaires a été soutenu par l'intégration de ZEturf, site de paris hippiques dont le rachat a été finalisé en novembre par FDJ.

Le groupe précise que les seuls jeux en ligne ont enregistré une croissance de plus de 30% à 100 millions d'euros, permettant à ce segment de représenter environ 15% des revenus.

Un risque aux Pays-Bas nuancé

Au-delà du chiffre d'affaires, plusieurs analystes dans leur note de ce jeudi soulignent que la société fait face à un risque réglementaire aux Pays -Bas.

"Une série de motions ont été déposées pour interdire la publicité en ligne, d'introduire des limites aux dépôts des clients ou même d'interdire les jeux d'argent "à haut risque" tels que les machines à sous", souligne Stifel. Ces changements potentiels votés aux Pays-Bas concernent "l’interdiction de publicité pour les jeux en ligne et l’interdiction de proposer des jeux à risques (notamment machines à sous)", corrobore Oddo BHF.

Certes, FDJ n'est pas directement concernée pour l'heure par cette menace réglementaire. Mais cela ne serait tarder: en janvier, l'entreprise avait annoncé le projet de rachat du suédois Kindred, propriétaire (notamment) d'Unibet, pour une valeur d'entreprise de 2,6 milliards d'euros. Cette opération doit être finalisée en fin d'année.

Or Kindred est leader du marché aux Pays-Bas, son premier pays, qui constitue plus de 20% de son revenu brut des jeux et où la croissance du marché est projetée à 11% par an sur la période 2023-2027.

Contactée par BFM Bourse, FDJ a fourni plusieurs éléments de contexte. Le vote par les parlementaires néerlandais concerne des motions, qui, malgré le vote, doivent être examinées par le gouvernement "pour voir si elles méritent d'être transformées en propositions de loi", rappelle la société.

Le groupe souligne également que le ministre néerlandais de la Protection Juridique s'est exprimé à la fois contre une interdiction totale de la publicité en ligne ainsi que contre l'interdiction des jeux en ligne "à haut risque", comme les machines à sous.

FDJ explique par ailleurs qu'une interdiction totale des jeux d'argent à "haut risque" constituerait un "retour en arrière" qui serait "surprenant" car il "contredir(ait) les objectifs de lutte contre les opérateurs illégaux et de protection des joueurs". Quant a la potentielle interdiction de la publicité, "de récents exemples en Europe montrent clairement qu'une telle décision renforce le ou les leaders du marché (et donc Kindred-Unibet aux Pays-Bas)", rappelle l'entreprise.

Bruxelles comme menace

Par ailleurs, Stéphane Pallez, PDG de FDJ, a déclaré mercredi soir dans le communiqué du groupe que la société "poursuivait, avec confiance, le projet d'acquisition de Kindred".

FDJ nuance donc grandement ce risque réglementaire aux Pays-Bas. Toutefois cet élément s'ajoute à une autre épée de Damoclès: l'enquête sur les droits exclusifs de la Commission européenne.

Bruxelles a ouvert une investigation en 2021 sur l'attribution par l'Etat français à FDJ de ces droits exclusifs sur la loterie physique et en ligne ainsi que sur les paris sportifs pour une durée de 25 ans en échange d'une soulte de 380 millions d'euros. La Commission européenne cherche à savoir si cette opération, effectuée dans le cadre de la privatisation du groupe, n'a pas procuré un avantage indu à la société.

Le verdict de la Commission européenne tarde depuis à venir. Le marché redoute qu'il se traduise par un important complément de prix pour le groupe (la banque Citi évoquait pus de 1,5 milliard d'euros en 2022). Cette incertitude mine la visibilité sur l'action FDJ et handicape l'action depuis bientôt trois ans.

"Alors que la décision de la Commission européenne, qui pénalisait le titre jusque-là, pourrait arriver à la rentrée de septembre et redonner de la visibilité, un autre risque réglementaire apparait dans le cadre de l’acquisition de Kindred avec le durcissement évoqué aux Pays-Bas", analyse Oddo BHF.

Même si FDJ affirme donc sa volonté de finaliser l'acquisition de Kindred, Stfiel pointe également ce risque lié au rachat de Kindred. "Nous reconnaissons que les questions réglementaires pourraient continuer à assombrir l''equity story' (l'histoire que raconte une entreprise au marché pour le séduire, NDLR) de FDJ, alimentant maintenant la spéculation sur la faisabilité de l'opération Kindred, aggravée par le fait qu'il n'y a toujours pas de nouvelles de l'enquête de la Commission européenne", juge la banque.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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