LONDRES/PARIS (Reuters) - EDF a décidé de mettre à l'arrêt pour environ huit semaines trois réacteurs nucléaires exploités en Angleterre par sa filiale EDF Energy, à la suite d'un défaut détecté sur la chaudière d'un quatrième réacteur de conception similaire.

EDF Energy, qui exploite au total 15 réacteurs nucléaires en Grande-Bretagne, a fait savoir lundi qu'un défaut sur le support central du générateur de vapeur avait été détecté lors d'opérations de maintenance du réacteur 1 de la centrale Heysham 1, à l'arrêt depuis juin.

Par précaution, il a été décidé de mettre à l'arrêt pour inspection les réacteurs similaires, soit le réacteur 2 de Heysham 1, ainsi que les réacteurs 1 et 2 de la centrale de Hartlepool.

Dans un communiqué, EDF explique que "la date de remise en service des quatre réacteurs dépendra du résultat de ces investigations, qui devraient prendre environ huit semaines".

"Les autres centrales nucléaires d'EDF Energy au Royaume-Uni, dont la conception est différente, ne sont pas concernées", a précisé EDF.

Lors de sa remise en service, le réacteur 1 de Heysham 1 devrait être exploité à puissance réduite jusqu'à ce qu'une solution de réparation satisfaisante puisse être mise en oeuvre.

Les mesures de mise à l'arrêt des quatre réacteurs d'EDF Energy devraient affecter environ un tiers des capacités de production d'électricité d'origine nucléaire de la Grande-Bretagne.

Mais selon les analystes, compte tenu de la faiblesse relative de la demande d'électricité en période estivale et de la production relativement élevée des capacités d'énergies renouvelables, l'impact sur l'approvisionnement de la Grande-Bretagne en énergie devrait être faible.

En Bourse, EDF cède 0,69% à 23,64 euros à 15h10, l'une des rares valeurs en baisse au sein de l'indice CAC 40 (+1,02%).

(Dominique Rodriguez et Nina Chestney, avec Matthieu Protard, édité par Marc Angrand)

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