(BFM Bourse) - Alors que les évènements au Japon risquent de remettre en cause le renouveau du nucléaire dans le monde, leur impact sur le cours de Bourse d'EDF divise aujourd'hui les analystes.

Aurel BGC a ainsi abaissé ce matin sa recommandation sur le premier producteur mondial d'électricité nucléaire de « Acheter » à « Vendre », et son objectif de cours de 40 euros à 25 euros. Le broker anticipe une diminution de la durée de vie moyenne des centrales, une augmentation du programme d'investissement de maintenance et prévoit « un frein sévère au développement du nucléaire civil à l'international », en Grande Bretagne et aux Etats-Unis notamment.

Son de cloche différent du côté d'Oddo, qui a réitéré mardi son opinion d' « Achat » et son objectif de cours de 43 euros sur EDF. Le broker estime d'abord que les évènements au Japon ne remettront pas en cause le tout nucléaire à la française. D'autre part les investissements supplémentaires liés à la sécurité seront selon lui couverts par des les augmentations de tarifs, « comme explicitement indiqué par la loi NOME ».

Quant au développement à l'international, « faute de visibilité sur les cadres réglementaires, le marché ne prenait pas en compte selon nous la moindre création de valeur future liée à la construction de nouvelles centrales », souligne Oddo.

A la Bourse de Paris, l'action EDF cède 1,6%, à 28,5 euros à l'approche de la clôture mardi soir, après avoir chuté la veille de plus de 5%.