(BFM Bourse) - Le géant nordiste de la grande distribution réfléchirait à une nouvelle offre, selon des informations de Bloomberg. L'agence financière évoque même une offre à relevée jusqu'à 23,5 euros par action Carrefour, exclusivement en numéraire.

Depuis la tentative inachevée de mi-octobre dernier, les négociations entre les familles Moulin (premier actionnaire de Carrefour avec 12,5% de son capital) et Mulliez (propriétaire d’Auchan) n'ont jamais cessé. Et les deux seraient sur le point de trouver un terrain d'entente, croit savoir Bloomberg, qui rapport qu'Auchan prépare une nouvelle offre susceptible de trouver grâce aux yeux des principaux actionnaires de Carrefour.

D'après l'agence de presse financière, qui cite des sources proches du dossier, la famille Mulliez serait disposée à relever son offre à 23,5 euros par action, contre 21,5 euros à l'automne dernier.

La précédente proposition prévoyait en outre un paiement en partie en titres Auchan (près de 30% de l'offre totale), un montage qui ne convenait pas à Carrefour en raison de la difficulté à valoriser les actions de son concurrent, qui n'est pas coté. Les actionnaires de Carrefour ont fait savoir qu'ils étaient prêts à céder leurs parts, mais exclusivement contre du cash. Ils ont a priori été entendus puisque la nouvelle offre se ferait à 100% en numéraire, toujours selon Bloomberg.

Pour débourser plus de 18 milliards d'euros, soit la valorisation de Carrefour avec la nouvelle offre à 23,5 euros par action, Auchan recevrait le soutien de plusieurs fonds d'investissements anglo-saxons, parmi lesquels sont notamment cités CVC et KKR.

La décision de soumettre une offre n'est néanmoins pas encore actée, toujours selon les sources de Bloomberg, qui préviennent qu'il n'est pas certain que les réflexions actuelles aboutissent à une proposition concrète.

En Bourse, le titre Carrefour a toutefois vivement réagi à ces informations de presse, et décollé de 5,1% en clôture à 17,25 euros, au plus haut depuis le 20 août dernier et l'annonce d'un programme de rachat d’actions complémentaire de 200 millions d'euros.