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CAC 40

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CAC 40 : Une barrière technique à 8 120 points se forme

mardi 30 avril 2024 à 08h30

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Sous les 8 120 points, qui s'affirment davantage comme un niveau graphique de résistance, le CAC s'est un peu tassé lundi, en l'absence de statistiques macroéconomiques majeurs - ce mardi sera riche sur ce plan - et à l'approche d'un FOMC (Comité de politique monétaire) de la Réserve Fédérale.

Le grand rendez-vous de la semaine demeure la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) de mercredi soir. Et ce après les chiffres de la semaine passée qui ont milité pour un maintien des taux à un niveau élevé. Si l'amorce d'une baisse des taux peut voir le jour cette année, elle ne sonnera certainement pas le début d'un desserrement débridé des conditions de crédits.

"Pour les marchés, le taux d'intérêt est devenu le critère dominant - et ils veulent le voir baisser", tranche Alexander Raviol, partenaire et CIO Derivative Solutions chez Lupus Alpha. "Mais l'économie américaine déborde de vigueur. C'est ainsi qu'après de fortes données sur le marché de l'emploi à la mi-avril, les premiers doutes sur un assouplissement prochain de la Fed sont apparus. Lorsque, quelques jours plus tard, l'inflation américaine ne s’est pas contenue comme prévu, le sport favori qui est d’interpréter les messages de la Fed a repris de plus belle."

La trajectoire des taux à venir s'apparente donc à un plateau d'altitude très légèrement descendant.

"D'ores et déjà, le marché a adopté le scénario de taux directeurs plus élevés plus longtemps. (...) Nous pensons toujours que la Fed pourrait baisser ses taux deux fois. Ceci s’appuie sur notre vue que l’économie devrait décélérer à partir de l’été plus nettement. Un scénario d’absence de baisse des taux est envisageable en cas d’une résilience bien plus forte de l’activité que ce que nous envisageons", développe Sebastian Paris Horvitz de LBPAM.

Publiés vendredi, hors alimentation et énergie, les PCE (personal consumption expenditures), baromètre préféré de la Fed dans son appréciation de l'inflation, sont ressortis en hausse mensuelle de 0,3%, parfaitement dans la cible. Pas de quoi, donc, faire influer les perspectives de trajectoire des taux pour les mois à venir. Toutefois, comme le remarque Jeanne Asseraf-Bitton, sur un an, "l'inflation PCE est plus forte qu'attendu en mars à 2.7% l'an au total et 2.8% sur le « cœur ». Sur 3 mois (annualisé), l'inflation « cœur » accélère à 4.4%, tirée par les services à 5.5%."

"Alors même que la croissance américaine est ressortie moins bonne qu'attendu lors du premier trimestre, la pression sur les prix n'a pas fait de progrès, renforçant ainsi le sentiment que la Réserve Fédérale n'a toujours pas plus d'argument pour enclencher les premières baisses de taux", se lamente Alexandre Baradez (IG France).

Rappelons que le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a progressé moins que prévu, de 1,6% au premier trimestre, en première estimation. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal tablaient pour leur part sur une progression de 2,2% en rythme annuel. A côté, les tensions inflationnistes persistent puisque l'indicateur d'inflation sous-jacent a progressé contre toute attente, de 3,7% sur les trois premiers mois de l'année, après 2% au quatrième trimestre.

Aucun chiffre statistique n'est n'est venu étayer cette réflexion lundi, dans des salles des marchés qui sont restées concentrées sur la suite du bal des trimestriels des grands groupe, bal jusqu'ici très contrasté.

Vivendi a déjà publié son chiffre d'affaires ce lundi, ce qui a laissé le marché de marbre (-0,1%). La Bourse est davantage concentrée sur le projet de scission de l’entreprise en plusieurs sociétés cotées.

Atos a bondit de 19,2%, le marché étant rassuré de voir l'État français soumettre une offre de 700 millions à 1 milliard d'euros pour reprendre certaines activités, et donc apporter de l'argent frais à un groupe qui en a cruellement besoin.

Sur le CAC 40, Stellantis, Thales, Teleperformance, ou encore Capgemini livreront leurs publications cette semaine.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions sont parvenus à grappiller quelques points lundi à l'image du Dow Jones (+0,38% à 38 386 points) ou du Nasdaq Composite (+0,35% à 15 983 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a progressé de 0,32% à 5 116 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0700$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 82,10$.

A l'agenda ce mardi, à suivre en priorité la première estimation des prix à la consommation en Zone Euro pour avril à 11h00 et outre Atlantique, le coût du travail à 14h30, l'indice S&P CS des prix de l'immobilier à 15h00 et l'indice de confiance des consommateurs (Conference Board) à 16h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'heure est dans l'immédiat à la respiration des cours. L'indice CAC a tracé, au contact de la bande de Bollinger supérieure, deux bougies où les points bas, le niveau d'ouverture et celui de clôture se confondent. Et ce avant d'entamer une lente décrue vers la partie basse d'un canal ascendant (en noir) sur le graphique journalier. La séance de mardi 02 avril, par les volumes, la longueur du corps rouge de la bougie correspondante, a renforcé les 8 220 points comme niveau difficile à franchir.

Puis un événement technique majeur est survenu à savoir la rupture sur gap, du seuil hautement symbolique des 8 000 points. Ce dernier n'apparait toutefois pas comme une cicatrice sur l'indice dans le sens où il a été comblé dès la séance suivante.

Nous sommes au cœur d'une profonde respiration, légitime, sur l'indice phare tricolore.

Deux cibles baissières se présentent: le gap haussier du 22 février dont la borne basse vaut 7 821 points, puis le support intermédiaire à 7 700 points. D'ici là, la formation ponctuelle d'accélération baissière vive des cours n'est pas exclue, avant remobilisation du camp acheteur.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8120.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 8000.00 points relancerait la pression vendeuse.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Neutre
Résistance(s) :
8120.00 / 8220.00
Support(s) :
8000.00 / 7700.00 / 7406.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Une barrière technique à 8 120 points se forme (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : Une barrière technique à 8 120 points se forme (©ProRealTime.com)
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