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Après avoir ouvert en forte baisse sous le seuil graphique des 7 500 points, le CAC est parvenu à limiter la casse, en clôturant mercredi à 7 492 points (-0,40%). C'est principalement LVMH (-3,68%) qui aura pesé sur la tendance, après avoir rendu la veille au soir une copie trimestrielle poussive. Dans la foulée de cette déception, Kering a perdu 0,82%, Christian Dior 2,97% et Hermes 1,34%.

C'est dans ce contexte nerveux sur le front des entreprises, que les marchés vont tenter de prendre un peu de hauteur ce jeudi, avec l'issue d'un Conseil des Gouverneurs de la Banque Centrale Européenne (BCE).

Une réduction de 25 points de base du principal taux directeur est quasi acquise. Patrick Barbe, responsable de l'investissement obligataire Investment grade en Europe chez Neuberger Berman, s'attend "à ce que la BCE maintienne son approche dépendante des données économiques. Toutefois, Mme Lagarde devrait mettre à jour les perspectives de la Banque centrale en matière d'inflation, étant donné que leur dernière réunion en septembre n'avait pas pris en compte la chute des prix de l'énergie".

Une composante qui est naturellement favorable à une réduction de l'inflation. "Cette évolution favorable, combinée à la dégradation des conditions économiques, devrait inciter la BCE à assouplir ses taux lors de ses deux prochaines réunions, malgré la prudence affichée par sa présidente, Christine Lagarde. Les obligations d'État allemandes sont particulièrement recherchées à l'approche de la réunion de la BCE, entraînant une détente des taux", pour Grégoire KOUNOWSKI, Conseiller en stratégie d'investissement chez Norman K.

Rendez-vous à 14h15 pour les décisions de politique monétaire proprement dites, et à 14h45 pour la traditionnelle conférence de presse.

Du côté des valeurs parisiennes, hors secteur du luxe déjà évoqué, Teleperformance a bondi de 8,7%, soutenu par Kepler Cheuvreux qui est passé à l'achat sur la valeur. Stellantis termine proche de l'équilibre à 12,008 euros après avoir indiqué que ses livraisons avaient chuté de 20% au troisième trimestre. Hors CAC 40, c'est un peu l'hécatombe. Rexel a rendu 3,1% quand Ipsos a lâché 13,1%, les deux sociétés ayant abaissé un ou plusieurs de leurs objectifs pour 2024.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mercredi dans le vert, à l'image du Dow Jones (+0,79%) et du Nasdaq Composite (+0,28%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,47% à 5 842 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0850$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,00$.

A l'agenda macroéconomique ce jeudi, les données finales des prix à la consommation en Zone Euro à 11h00 et pour les Etats-Unis, les ventes au détail, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage et le "Philly Fed" à 14h30, le rapport mensuel sur l'industrie à 15h15 et l'indice NAHB de l'immobilier résidentiel à 16h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont encore attendus. Les 7 500 points sont davantage sous pression cette semaine, un risque pour l'indice phare, qui a fait une incursion en deçà mercredi 16 octobre avant de se reprendre en séance.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes