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Le CAC 40 est attendu en baisse modéré ce vendredi, à l'approche des données finales des chiffres d'inflation (prix de détail) en Zone Euro pour le mois d'avril. La semaine aura décidément été marquée par ces indicateurs inflationnistes, de part et d'autre de l'Atlantique, et par la lecture difficile des trajectoires des taux directeurs de la BCE et de la Fed pour les mois à venir.

Ces prix à la consommation en Zone Euro avaient été estimé par Eurostat en publication préliminaire à +2,7% en données "core", à savoir hors alimentation, énergie, alcool et tabac, les élément les plus volatils.

Pour rappel, en point d'orgue statistique de cette semaine sous le signe de l'inflation, les CPI américain (indices des prix à la consommation) ont rassuré mercredi après la publication plus préoccupante la veille, les prix à la production. Hors alimentation et énergie, les prix de détail ont progressé en avril de 0,3%, modérément donc, et conformes à la cible. Sur un an, ces prix progressent de 3,6%, contre 3,8% le mois précédent.

"Passé de constat court-terme, on peut toutefois considérer que les progrès réalisés ces derniers mois se font avec difficulté. En 8 mois de temps, l’inflation sous-jacente (CPI core) n’a ralenti que de 0.5%. Et cela fait échos aux nombreuses déclarations des membres de la Fed, dont celles de son président, soulignant le manque de progrès significatifs ces derniers mois", nuance Alexandre Baradez (IG France).

"On pourrait donc commencer à penser que l’économie américaine a besoin de ralentir un peu plus pour que la Fed soit convaincue que l’inflation retourne bien, et de façon durable, vers l’objectif de 2%, et procède ainsi à sa première baisse de taux."

Côté statistique jeudi, les indicateurs du jour (inscriptions aux allocations chômage, Philly Fed, mises en chantier de logement et permis de construire) ne contenaient pas de mauvaises surprises (au sens de la Fed !). Les investisseurs ont par ailleurs pris acte de la publication de la production industrielle d'avril aux Etats-Unis, qui a reculé de 0,3% sur un mois. Ce qui "poursuit la série de données d'activité plus faibles et renforcera encore les attentes d'une réduction des taux d'intérêt de la part de la Fed (Réserve fédérale américaine, NDLR) en septembre", tranche Capital Economics. Et sur le front du volume de production, stable, et du taux d’utilisation des capacités de production.

Sur le volet valeurs, Ubisoft a chuté de 13,5% après avoir publié des perspectives décevantes pour son exercice 2024-2025 au niveau du résultat opérationnel non-IFRS. Elior a, à l'inverse, bondi de 22,8%, à la suite de résultats semestriels considérés comme "encourageants" par Oddo BHF. Le groupe a également relevé ses perspectives de marges pour l'exercice en cours. Vallourec s'est retourné au cours de la séance et a gagné 0,8% après avoir perdu jusqu'à 6,5% alors que la société a dévoilé un objectif de résultat brut d'exploitation inférieur aux attentes pour le deuxième trimestre, remarque Oddo BHF.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont clôturé la séance de jeudi en léger repli, au chaud après l'inscription de nouveaux zéniths, à l'image du Dow Jones (-0,10% à 39 869 points) ou du Nasdaq Composite (-0,26% à 16 698 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,21% à 5 297 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0860$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 79,10$.

A l'agenda ce vendredi, à suivre en priorité les prix à la consommation en Zone Euro, en données finales pour avril, à 11h00. On notera la très bonne dynamique de la production industrielle chinoise, publiée dans la nuit au-delà des attentes, à +6,7% en rythme annuel.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le niveau de résistance des 8 120 points a cédé jeudi 09/05 dans des volumes peu significatifs en raison de l'absence de nombreux opérateurs. Néanmoins à très court terme, le nouveau cadre de travail se situe entre ces 8 120 points, et le sommets absolus proche des 8 220 points, soit une mince bande d'une centaine de points. Le tout prenant place au cœur d'un canal ascendant, dont la borne basse (support), peut être amenée à être éprouvée rapidement.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8220.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes