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Pas de remous, bien au contraire à la Bourse de Paris, après l'investiture de Donald Trump, qui a pourtant multiplié les annonces choc et les signatures de décrets brutaux, sur l'environnement ou l'immigration illégale.

Sur l'épineux dossier douanier, le nouveau président américain n’a pas annoncé de chiffres concernant la Chine et l’Europe, pour l’instant, mais il a été plus précis pour le Canada et la Mexique : « Nous pensons à 25 % pour le Mexique et le Canada, car ils autorisent un grand nombre de personnes » à entrer sur le territoire américain. Ajoutant : « Je pense que nous le ferons le 1er février ».

"Nous sommes donc bien à nouveau partis pour quatre ans de show à l’américaine", ironise Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion, en prenant pour exemple la cryptomonnaie "frappée" à son effigie:

"A trois jours de son investiture, Donald Trump peut lancer un memecoin (suivi par celui de son épouse) qui atteint en quelques heures une capitalisation de plus de 70 milliards de dollars, soit plus que celle de la BNP ! Au-delà de la valeur atteinte, totalement hallucinante, se pose naturellement la question du conflit d’intérêts, le président américain détenant les 80% du capital restant à émettre. Et dire que lors de son premier mandat, le président américain se déclarait « pas fan » des cryptomonnaies car susceptibles de « faciliter les comportements illégaux"...

Donald Trump a signé une pluie de décrets présidentiels, dont le retrait des États-Unis de l'OMS et de l'accord de Paris sur le climat, la mise en place d'un état d'urgence à la frontière avec le Mexique contre l'immigration, et la grâce de 1.500 assaillants du Capitole, a rapporté l'AFP.

Sur le volet macroéconomique, l'agenda prenait enfin un peu corps cette semaine, avec l'indice "ZEW" de confiance dans l'économie allemande.

L'indice de confiance dans la première puissance économique de la Zone Euro, attendu en léger tassement à 15,20 points, s'effondre à 10,3. "La deuxième année consécutive de récession a fait chuter les attentes économiques en Allemagne", commente le président du ZEW, Achim Wambach, PhD,

"L'année a commencé avec une baisse notable du ZEW. Cela pourrait être dû, entre autres, aux chiffres de croissance négatifs du PIB récemment publiés et aux pressions inflationnistes croissantes. Le manque de dépenses des ménages privés et la faiblesse de la demande dans le secteur de la construction continuent de freiner l'économie allemande. Si ces tendances se poursuivent cette année, l'Allemagne prendra encore plus de retard par rapport aux autres pays de la zone euro. Il existe également une plus grande incertitude politique, due à un processus de formation d'une coalition potentiellement difficile en Allemagne et à l'imprévisibilité de la politique économique menée par la nouvelle administration Trump".

Au chapitre valeurs, Stellantis, qui importe du Mexique et du Canada environ 40% des volumes vendus aux États-Unis qzlon une note de Bernstein, a vu son action flancher de 1,40%. Le secteur de l'équipement automobile était par ricochet pénalisé, à l'image de deux dossiers à très fort effet Bêta: Valeo (-1,88%) et Forvia (-2,23%). A l'inverse, Emeis (+4,40%), Rubis (+3,13%) et ID Logitics (+2,99%) formait le trio gagnant du compartiment A d ela cote parisienne.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi dans le vert, à l'image du Dow Jones (+1,24%) et du Nasdaq Composite (+0,64%), alors que s'ouvre un nouveau bal des trimestriels des grands groupes cotés. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a de nouveau franchi le seuil symbolique des 6 000 points (+0,88% à 6 049 points).

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0400$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 75,40$.

A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité une intervention de Mme Lagarde, Présidente de la BCE, à l'occasion d'une table ronde intitulée « Au-delà de la crise : libérer le potentiel de l'Europe » lors des réunions annuelles du Forum économique mondial à Davos.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Nous avons assisté à un fait technique et graphique majeur jeudi 16 janvier avec le franchissement sur gap puis extension en séance, du seuil pivot des 7 500 points, qui retrouve ses attributs de support. La base de travail actuelle devient donc une bande entre 7 500 et 7 690 points, au sein de laquelle une certaine forme de volatilité est loin d'être exclue.

Ce franchissement a immédiatement été suivi d'un nouveau gap (moins ample) et d'une extension haussière en séance, avec la participation de nombreux secteurs, marquant l'affirmation du camp acheteur.

L'approche des 7 800 points va néanmoins marquer un besoin de respiration des cours.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7810.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7690.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes