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CAC 40

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CAC 40 : Sortie de range pour les 4 sorcières

Aujourd'hui à 08:30

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Les marchés actions ont retrouvé de l’élan, portés par un reflux apparent de l’inflation américaine. Aux États-Unis, le S&P 500 et le Nasdaq ont nettement progressé, soutenus par un rebond marqué des semi-conducteurs. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte macroéconomique ambigu : l’inflation sous-jacente est ressortie à 2,6 % sur un an en novembre, son plus bas niveau depuis 2021, mais cette décélération est largement contestée. Les perturbations administratives de l’automne ont biaisé la collecte des prix, notamment sur le logement, ce qui fausse la lecture conjoncturelle. Autrement dit, la désinflation affichée rassure les marchés mais fragilise la crédibilité statistique sur laquelle repose la politique monétaire.

Le marché du travail américain, lui, reste étonnamment résilient. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé à 224 000, proches des attentes, tandis que les demandes continues progressent modérément. Malgré un taux de chômage remonté à 4,6 %, les entreprises continuent de conserver leurs effectifs, ce qui limite pour l’instant le scénario d’un ralentissement brutal. Ce cocktail nourrit les anticipations d’assouplissement monétaire : les investisseurs parient sur une Fed plus conciliante, même si la fiabilité des données incite à la prudence.

En Europe, la situation est plus lisible. La Banque centrale européenne a laissé ses taux inchangés, avec un taux de dépôt à 2 %, estimant que le cycle de baisses entamé depuis le pic est probablement arrivé à maturité en l’absence de choc macroéconomique. Le message est clair : pas de précipitation, une approche strictement dépendante des données, et un retour vers une inflation cible de 2 % projeté à l’horizon 2028. Les marchés ont accueilli ce statu quo sans heurt, les indices européens progressant de concert, portés par les services financiers et la consommation.

En Asie, la Banque du Japon a relevé son taux directeur à 0,75 %, un niveau inédit depuis trois décennies. Ce geste symbolique confirme la sortie durable de l’ère déflationniste, même si l’absence de visibilité sur le rythme futur du resserrement a maintenu le yen sous pression.

Sur le plan microéconomique, Nike a lourdement chuté après la clôture, après avoir averti d’un recul de ses ventes au trimestre en cours. La faiblesse persistante en Chine et l’effondrement de Converse ont éclipsé une croissance modeste du chiffre d’affaires, rappelant la fragilité de certains modèles exposés à la consommation discrétionnaire mondiale. À l’inverse, FedEx a rassuré les investisseurs. Le groupe a publié des résultats supérieurs aux attentes et relevé le bas de sa prévision de bénéfice annuel, porté par de meilleurs volumes et des hausses de prix aux États-Unis, tout en poursuivant un ambitieux programme d’économies structurelles.

En Europe, plusieurs dossiers ont animé les échanges. Eurofins Scientific a poursuivi son mouvement haussier après un relèvement d’objectif de cours, illustrant l’attrait persistant pour les valeurs de croissance défensive. À l’opposé, le Groupe ADP a décroché après la décision du régulateur de bloquer la hausse des redevances aéroportuaires, un coup dur pour la visibilité du cadre réglementaire de long terme et pour la trajectoire de rentabilité du groupe.

Par ailleurs, GTT a annoncé une nouvelle commande, renforçant sa visibilité sur le segment des technologies cryogéniques pour le transport du gaz. Eurazeo a concrétisé une cession d’actifs de plus de 250 millions d’euros sans décote. Renault a vu sa note de crédit relevée à la catégorie investissement (BBB-) par S&P, marquant un retour de confiance des agences dans la trajectoire financière du groupe. Kering, pour sa part, a engagé l’acquisition progressive du joaillier italien Raselli Franco, une opération qui enrichit son exposition au segment du luxe artisanal et soutient sa stratégie de diversification géographique et de gamme.

La séance du jour coïncide avec l’échéance dite des “quatre sorcières”, moment traditionnellement propice à des à-coups de volatilité.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Sur le plan technique, l'indice parisien a validé hier une sortie haussière de son trading range, ouvrant la voie à une extension du mouvement en direction de la zone des 8 260 points. La phase d'accumulation observée depuis près d'un mois s'est matérialisée par une franche bougie acheteuse, soutenue par une hausse sensible des volumes, ce qui renforce la crédibilité du signal. Dans ce contexte, les éventuels replis techniques vers l'ancienne borne haute du range, située autour de 8 136 points, pourront être surveillés comme des zones de réengagement à l'achat, en cohérence avec la dynamique haussière en cours et avec un objectif désormais positionné sur 8 260 points.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 8136.00 points.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Positif
Résistance(s) :
8260.00
Support(s) :
8136.00 / 8044.00 / 7940.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Sortie de range pour les 4 sorcières (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : Sortie de range pour les 4 sorcières (©ProRealTime.com)
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