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C'est du côté de la Chine, une nouvelle fois, que les investisseurs ont lorgné. Mais avec une forte dose d'inquiétudes cette fois-ci, en raison de l'absence de nouvelles mesures de relance par la consommation, et en raison de l'instauration de dépôts de caution sur les importations d'eaux-de-vie européennes, comme le cognac. Ce qui constitue un important prélude avant la mise en place de surtaxation douanière sur ces produits.
Résultats à la Bourse de Paris: des reculs significatifs, sans surprise, sur les groupe de luxe et de spiritueux, à l'image de LVMH (-3,57%), Pernod-Ricard (-4,18%), Kering (-4,45%) et Remy Cointreau (-6,37%).
Le marché continue par ailleurs de surveiller la situation au Proche-Orient, alors que les tensions dans la région ont propulsé lundi le cours du Brent au-dessus des 80 dollars le baril. Mardi, les cours sont repartis à la baisse, minés par un regain d'inquiétude sur la demande chinoise. Le MSCI China perdait d'ailleurs plus de 6% lundi, après une semaine fériée.
Le marché continue par ailleurs de digérer le contenu du dernier rapport NFP sur l'emploi américain, publié vendredi. Pour rappel, le taux de chômage tout d'abord, attendu stable à 4,2% de la population active, ressort en baisse à 4,1%. Les créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture) explosent à 254 000, contre un consensus à 147 000 (!). Enfin, les salaires horaires moyens progressent de 0,4%, prolongeant la tendance d'août (+0,5%). Des chiffres qui montrent une très grande résilience de l'emploi privé, et qui pourraient théoriquement repousser les anticipations de baisse des taux.
"Le marché se serait-il, une nouvelle fois encore, un peu trop emballé sur les prévisions de baisses des taux directeurs ? La publication du rapport sur l’emploi de septembre aux États-Unis a en tout cas rappelé aux investisseurs que l’économie américaine était encore loin de l’atterrissage attendu, entrainant dans la foulée un repricing assez important des taux d’intérêt (respectivement +36 bps et +22 bps pour le 2 ans et le 10 ans américains)", s'interroge Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
Autre élément d’incertitude pour le CAC40 : "l’évolution de la situation politique et des enjeux budgétaires en France", pour Alexandre Baradez (IG France). "Les tractations qui se poursuivent avec les différentes sensibilités politiques et l’urgence du calendrier, celle de rendre une copie convaincante à Bruxelles, ne permettent pas aux marchés d’être pleinement rassurés pour l’instant. Le spread avec l’Allemagne ne traduit pas une situation de panique mais une situation de forte vigilance de la part des marchés."
Au chapitre statistique, peu de chose à se mettre sous la dent lundi. Notons tout de même l'indice NFIB des petites entreprises américaines, très proche du consensus à 91,5 points. Et le déficit - structurel rappelons-le - de la balance commerciale mensuel américaine, à -70,4 Milliards de $.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi dans le vert, surtout sur le pan technologique de la cote. Si la Dow Jones, riche en bancaires, a grignoté 0,30%, le Nasdaq Composite a gagné pour sa part 1,45%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est adjugé près d'1% de hausse, à 5 751 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0970$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 74,00$.
A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité outre Atlantique, les stocks des grossistes à 16h00 ainsi que les stocks de brut à 16h30.
Les Treasuries 10 ans, rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans, restaient campés au-dessus du seuil symbolique des 4%.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont attendus.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7810.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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