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CAC 40

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CAC 40 : Omicron et Joe Manchin nourrissent une volatilité intense

mardi 21 décembre 2021 à 08h32

(BFM Bourse) - Nervosité intense sur le marché parisien hier, qui a du mal à se fédérer face à la propagation du variant Omicron du coronavirus à Covid-19, dont les conséquences en termes de restrictions sont déjà concrètes chez quelques uns de nos voisins européens. Le CAC 40, après avoir touché un point bas en séance à 6 747 points, est parvenu à limiter les dégâts, en ne perdant en clôture que 0,82% à 6 870 points.

Si les premières annonces à ce sujet ont été plutôt rassurantes, la contagiosité exceptionnelle de la nouvelle souche du coronavirus contraint tout de même plusieurs pays européens à imposer de nouvelles restrictions, et plombe le moral des opérateurs. "Le confinement annoncé aux Pays-Bas va renforcer les craintes que des mesures similaires soient adoptées dans d'autres pays européens dans les semaines à venir", écrit Lee Hardman, analyste chez Mitsubishi UFJ Financial Group. L'incertitude plane en effet désormais sur ce que pourrait décider d'autres pays européens très touchés par Omicron, parmi lesquels le Royaume-Uni et l'Italie. Le Danemark a également annoncé la semaine dernière de nouvelles restrictions, sous forme de jauge resserrée dans les restaurants et cafés.

"Alors que les marchés tentent de digérer le resserrement de la politique monétaire de la réserve fédérale, avec un doublement des baisses de rachats d’actifs et une potentielle hausse de taux dès le mois de mars, les menaces d’Omicron pourraient accélérer la baisse des indices mondiaux." avertit Vincent Boy (IG France). "Les périodes de fêtes pourraient accentuer le phénomène et contraindre certains pays à annoncer des restrictions dures après les fêtes de fin d’année", poursuit l'analyste de marché.

Autre sujet source de tension, la perspective d'un rejet au Sénat du plan de relance de Joe Biden. "Le sénateur Manchin a refusé de valider le plan de relance à 2000 milliards, repoussant les négociations à après la période de vacances du congrès. Suite à cette annonce, Goldman Sachs a décidé de réduire ses perspectives de croissance pour 2022 aux États-Unis à 2% contre 3% pour le T1, 3% contre 3,5% pour le T2 et 2,75% contre 3% pour le T3", note Vincent Boy (IG France).

Invoquant notamment la hausse des prix et l'ampleur de la dette, l'élu de Virginie-Occidentale a déclaré "ne pas pouvoir voter pour ça". Ce qui sonne a priori le glas de ce projet faramineux - le Sénat est pour rappel parfaitement divisé entre démocrates et républicains donc la moindre défection fait pencher la balance.

Au chapitre statistique hier très peu de choses à se mettre sous la dent. Signalons l'indice des indicateurs avancés (CB) aux États-Unis, en hausse légèrement plus importante qu'anticipé, à +1,1%.

Côté valeurs, Worldline (-6,68% à 45,84 euros) a décroché le plus fortement, et nombre de valeurs, cycliques celles-ci, ont subi des baisses significatives notamment Stellantis (-4,1%), Renault (-3,2%) ou encore ArcelorMittal (-3,2%).

De l'autre côté de l'Atlantique, rouge vif sur l'ensemble des indices phare lundi, à l'image en clôture du Dow Jones (-1,23% à 34 932 points), ou du Nasdaq Composite (-1,24% à 14 980 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 1,14% à 4 568 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1280$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 69,50$.

A suivre à l'agenda ce mardi, en priorité, l'indice de confiance du consommateur en Zone Euro à 16h00. De l'autre côté de l'Atlantique, L'agenda ne se densifiera réellement que mercredi, avec l'indice de confiance des consommateurs (CB), les ventes de logements anciens, les données finales du PIB T3 et les stocks de brut.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Nous ne sommes pas sorti d'une phase volatile en large bande. La reprise d'un rally acheteur inconditionnel n'est plus à l'ordre du jour depuis le 19 novembre. Une poursuite d'oscillations nerveuses en bande large est à envisager. Bande dont l'amplitude est désormais définie, entre 6 650 et 7 185 points. Entre ces deux bandes, des oscillations nerveuses et hachées sont donc encore à anticiper. La forme que prendra la consolidation sera riche d'enseignements.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 6892.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 6656.00 points relancerait la pression vendeuse.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Neutre
Résistance(s) :
6892.00 / 7185.00 / 7500.00
Support(s) :
6656.00 / 6485.00 / 6390.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Omicron et Joe Manchin nourrissent une volatilité intense (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : Omicron et Joe Manchin nourrissent une volatilité intense (©ProRealTime.com)
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