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Rassurés par des chiffres d'inflation américaine conformes aux attentes en données "core", les marchés actions ont repris leur ascension hier, de part et d'autres de l'Atlantique avec à la clef, de nouveaux records historiques. Pour le CAC en particulier, nouveau zénith en données de clôture, à 8 240 points.

Point d'orgue statistique de la semaine sur l'inflation, les CPI (indices des prix à la consommation) ont donc rassuré après la publication plus préoccupante la veille, les prix à la production. Hors alimentation et énergie, les prix de détail ont progressé en avril de 0,3%, modérément donc, et conformes à la cible. Sur un an, ces prix progressent de 3,6%, contre 3,8% le mois précédent.

"Passé de constat court-terme, on peut toutefois considérer que les progrès réalisés ces derniers mois se font avec difficulté. En 8 mois de temps, l’inflation sous-jacente (CPI core) n’a ralenti que de 0.5%. Et cela fait échos aux nombreuses déclarations des membres de la Fed, dont celles de son président, soulignant le manque de progrès significatifs ces derniers mois", nuance Alexandre Baradez (IG France).

"On pourrait donc commencer à penser que l’économie américaine a besoin de ralentir un peu plus pour que la Fed soit convaincue que l’inflation retourne bien, et de façon durable, vers l’objectif de 2%, et procède ainsi à sa première baisse de taux."

Pour être complet sur le plan macroéconomique, les ventes au détail, publiées hier à la même heure, sont ressorties en hausse mensuelle de 0,2%, conforme aux attentes, et l'indice manufacturier de la Fed de NY (indice dit Empire State), a creusé son déficit à -15,6.

Dans la foulée de l'ensemble de ces chiffres, le 10 ans américain a poursuivi significativement son reflux, à 4,32%, créant un appel d'air pour les valeurs à fort PER, notamment sur le pan technologique de la cote américaine. Le Nasdaq Composite a d'ailleurs clôturé en hausse de 1,40% à 16 742 points, sur des niveaux jamais visités auparavant. Le Dow Jones a gagné 0,88% et le S&P500 1,17% à 5 308 points.

Côté valeurs, Carrefour a accusé la plus forte baisse du CAC 40, perdant 4,1%, alors que la banque JPMorgan est passée de "neutre" à "sous-pondérer" sur l'action, équivalent de "vendre" dans sa nomenclature. Trigano a chuté de 6,8% alors que la société a consommé plus de 100 millions d'euros de cash au premier semestre en raison d'une hausse des stocks. A contrario, les résultats du premier trimestre d'Euronext (+3,2%) ont été bien accueillis par le marché, l'opérateur boursier ayant notamment publié un résultat brut d'exploitation ajusté supérieur de 7% au consensus, selon Jefferies.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0880$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 78,60$.

A l'agenda ce jeudi, à suivre à 14h30 outre Atlantique les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, le Philly Fed et les permis de construire de logements, et à 15h15 le rapport mensuel sur l'industrie.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le niveau de résistance des 8 120 points a cédé jeudi dans des volumes peu significatifs en raison de l'absence de nombreux opérateurs. Néanmoins à très court terme, le nouveau cadre de travail se situe entre ces 8 120 points, et le sommets absolus proche des 8 220 points, soit une mince bande d'une centaine de points. Le tout prenant place au cœur d'un canal ascendant.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 9000.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 8120.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes