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En deux séances seulement, l'indice CAC 40 a traversé l'amplitude définie par les 7 465 points points d'une part, et les 7 690 points d'autre part, respectivement support et résistance intermédiaire. L'accès de faiblesse, en séance hier, et principalement sur gap aujourd'hui, s'explique par une résurgence des craintes sur la santé de l'économie américaine, après la publication en début de semaine d'un baromètre industriel décevant.
Le CAC 40 a perdu hier 0,98% pour clôturer sur les 7 500 points tout rond.
C'est désormais vers l'emploi que les opérateurs vont se tourner pour le reste de la semaine. La Fed est naturellement très dépendante de ces données sur le marché du travail et pour rappel, le NFP de juillet avait très fortement déçu. Il faudra patienter jusqu'à vendredi pour prendre connaissance de ce rapport Non Farm Payrolls, pour le mois d'août.
En voici les principales attentes: 164 000 créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture), un taux de chômage en recul à 4,2% de la population active et une progression des salaires horaires moyens à 0,3%. D'ici vendredi, nous aurons quelques "avant-goût", avec les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ce jeudi, tout comme l'enquête du cabinet ADP. Hier, les nouvelles offres d'emploi (JOLTS) ressortaient 7,67 millions, contre 7,91 millions en juin, selon le rapport Jolts. Le consensus des économistes interrogés par le Wall Street Journal se situait à 8,1 millions. Cette statistique accrédite un peu plus l'hypothèse d'une baisse des taux de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed), dans deux semaines.
Du côté des valeurs, le luxe, secteur dépendant de la conjoncture, a souffert. LVMH a perdu 4,22% à 642,6 euros, Hermès a cédé 3,84% à 2 081 euros et Kering a lâché 2,22%. Le CAC 40 a en revanche pu compter sur les valeurs défensives, comme Sanofi (+1,5%), Danone (+1,2%) ou encore Orange (+1%).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance en ordre dispersé, le Dow Jones parvenant à grappiller 0,09% et le Nasdaq Composite lâchant quelque 0,30% supplémentaire. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a terminé proche de l'équilibre à 5 520 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1080$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 69,00$.
A l'agenda ce jeudi, à suivre à 14h15 l'enquête du cabinet privé en RH ADP sur l'emploi américain, à 14h30 les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage et à 16h00 l'indice ISM Services.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les niveaux graphiques clefs à court terme ont été précisément touchés: vendredi 30 août à 7 645 points, suivi d'un échec; et mercredi 04 septembre à 7 482 points, à une poignée de points des 7 465 points en deçà desquels une nouvelle jambe baissière se formerait.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7690.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7465.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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