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Séance en dent de scie, pour la première de l'année sur le CAC 40 jeudi, avec à la clef une clôture in extremis dans le vert, avec l'appui d'une accalmie à Wall Street, et les bonnes performances d'Airbus (+3,46%), soutenu par une note positive de BoA. Totalenergies occupe en clôture la deuxième place du podium, (+2,2%), soutenu par le rebond des cours pétroliers.
Les opérateurs ont pourtant pris acte des données finales, peu avenantes mais sans grande surprise, des baromètres d'activité dans l'industrie en Zone Euro.
Ces données ont été confirmées à près de 5 points en deçà de la barre des 50 points, à 45,1, ce qui donne une idée de la contraction, en raison notamment des difficultés structurelles allemandes. "Malgré l'approche des fêtes de fin d'année, la conjoncture est restée morose dans le secteur manufacturier de la zone euro. Sans surprise, les tendances sont à la baisse en décembre. Le recul des nouvelles commandes s'est même accentué par rapport à octobre et à novembre, entraînant à son tour une accélération de la baisse du travail en cours et anéantissant ainsi tout espoir de reprise prochaine de l'activité", constate froidement Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à la Hamburg Commercial Bank.
De quoi confirmer davantage le découplage entre les principaux pôles économiques en Zone Euro et l'insolente résilience des Etats-Unis, qui publiaient hier encore des chiffres d'inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage proches de leur plancher des 200 000.
Un peu plus tôt dans la journée, les opérateurs avaient pris connaissance d'une statistique décevante en Chine, aussi sur le front de l'activité manufacturière. L'indice PMI manufacturier calculé par Caixin/S&P Global s'est en effet contracté d'un point en décembre, à 50,5 points contre 51,5 points au mois de novembre. Les marchés chinois ont accueilli fraîchement la statistique du jour, l'indice de référence chinois CSI 300, qui regroupe les actions cotées à Shanghai et à Shenzhen, s'est replié de 2,9% ce jeudi à 3.820,40 points, et consigne son pire début d'année depuis 2016, selon Bloomberg.
Les valeurs du luxe, très exposées à la demande chinoise ont, en revanche, ont été sous pression ce jeudi. Hermès a perdu 0,9%, Kering -1% quand LVMH est parvenu à revenir à l'équilibre.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la première séance de l'année symboliquement dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,36%) et du Nasdaq Composite (-0,16%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,22% à 5 868 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0270$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 73,10$.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité l'indice PMI ISM manufacturier américain à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
A court terme, le "jeu" produit par l'indice a contact d'un ancien gap (19/12) n'a que peu de sens au regard des volumes observés. Nous n'optons ni pour pour un franc reflux sous ce gap, ni pour une émancipation. L'indice se comporte en fait comme s'il n'avait pas comblé ce gap, et que cette zone était une zone de travail quelconque. Avis neutre proposé à l'échelle de la séance à venir.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7465.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7200.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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