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Pénalisé par les parapétrolières, les équipementiers automobiles et dans une moindre mesure par le secteur bancaire, le marché parisien a connu une nouvelle séance empreinte de nervosité mardi, le CAC 40 reculant de 0,75% à 7 937 points, se rapprochant davantage d'un plancher technique fragilisé vers 7 820 points.

Pourtant les nouvelles offres d'emploi aux Etats-Unis (JOLTS) n'ont rien eu d'alarmant. Mais les opérateurs sont plus que jamais circonspects quant aux intentions de la Fed pour les prochains mois. D'autres publications importantes sur l'emploi émailleront la semaine (inscriptions aux allocations chômage, rapport NFP). Et ce mercredi, l'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP.

Pour Alexandre Baradez, "on peut clairement dire que la « data dépendance » est sublimée par la Fed et pas son président. Malgré un repli significatif de l’inflation sous-jacente depuis son pic en 2023, mais face aux progrès anémiques réalisés cette année, Jerome Powell adopte depuis quelques réunions un ton beaucoup plus neutre et un positionnement centriste, après l’erreur de communication de décembre où son « pivot » avait enclenché une vague d’attentes déraisonnables de la part du marché sur le nombre de baisses de taux à venir en 2024. Alors que les marchés n’anticipent actuellement qu’une à deux baisses de taux cette année, ils anticipaient en début d’année près de 6 baisses."

Le marché se méfie d'un retour des tensions inflationnistes. Mais d'autres indicateurs avancés que l'emploi sont à regarder... Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM recense deux signaux faibles que sont "la hausse de près de 40% du prix du transport maritime international en un mois ou la flambée du prix des matières premières agricoles", en prenant l'exemple du jus d'orange et du beurre.

La Banque Centrale Européenne achève demain un Conseil des Gouverneurs. Réunion qui devrait se solder, sauf surprise majeure, par un abaissement des taux directeurs de 25 points de base.

Après cette première baisse, "les risques sont orientés vers des réductions moindres, principalement en raison de la rigidité de l'inflation des services, de la résistance du marché du travail, des conditions financières souples et des considérations de la BCE en matière de gestion des risques", préviennent les stratégistes de PIMCO.

"Durant le second semestre de l'année, l'accent devrait continuer à être mis sur l'évolution des salaires, en particulier à la lumière d'un taux de chômage record de 6,4 % et d'un nombre toujours élevé d'emplois vacants."

Côté valeurs, Forvia a perdu 5,79%, Maurel et Prom 5,60%, TechnipEnergies 4,40%, et Valeo 3,44%, pour autant de titres à très fort effet Bêta actuellement.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en légère hausse, à l'image du Dow Jones (+0,36%) et du Nasdaq Composite (+0,17%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,15% à 5 291 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0870$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 73,00$.

A l'agenda ce mercredi, à suivre en priorité les données finales des PMI services en Zone Euro (données synthétiques à 10h00), l'ISM services à 1600 outre Atlantique et surtout, l'enquête du cabinet privé ADP à 14h15.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Fait technique majeur mercredi 29 mai: la rupture de la borne basse d'un canal haussier, dans des conditions de volatilité et de volumes significatives. Le mouvement de reflux prend du sens, et la prochain étape baissière est matérialisée par le gap du 22 février, amené à être comblé, et dont la borne basse vaut 7 821 points. A noter que la bougie, en marubozu mercredi 29/05, a illustré la mobilisation continue du camp vendeur tout au long de la séance. La clôture sur les points bas de cette séance invite à la plus grande prudence à court terme. Cette bougie a succédé à une combinaison en englobante baissière.

Une figure en épaule, tête, et épaule, commence à apparaitre.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8000.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes