(CercleFinance.com) - Le marché parisien réalise la meilleure entame de trimestre de la décennie -hors '1er de l'an' 1999 et 2003- : avec un gain de +3,38% à la clôture, le CAC40 se hisse à moins de 1% du seuil des 4.900Pts (à 4.866Pts) avec 39 valeurs en hausse et une 'inchangée' (Arcelor-Mittal affichant -0,06% à 51,86E). Il ne fallait vraiment pas se mettre vendeur à l'ouverture car l'indice s'arrache de +200Pts au-dessus de ses 'plus bas du jour' (parti de 4.681Pts, l'indice est parvenu à tester 4.875Pts vers 17H).
Ce phénomène d'euphorie est général puisque l'Euro-Stoxx50 s'envole de +3,45% alors que les indices US grimpent de +2,2% (Dow Jones, Nasdaq) à +2,35% ('S&P-500'). Wall Street est littéralement 'boosté' à mi-séance par le secteur des valeurs bancaires (gains moyens de +8%) alors que Citigroup s'envole de +8,2%, Lehman flambe de +10% sur l'annonce d'une augmentation de capital de 3+1Mds$ qui 'sécurise' la solvabilité du groupe. Les 2 géants du secteur hypothécaire -Fannie Mae et Freddy Mac- grimpent de +11% et +9% respectivement (la Maison Blanche préparerait un plan de sauvetage du secteur para-public).
La 'bonne nouvelle' du jour -dans la catégorie 'statistiques'- provient de l'ISM manufacturier qui progresse de +0,3Pts à 48,6 (contre un repli vers 47,5 anticipé). Les dépenses de construction se sont contractées de 0,3% au mois de février aux Etats-Unis (une baisse de -1% comme en janvier était prévisible): sur un an, le recul s'élève à -3,5% à fin février.
Les cambistes prennent volontiers leur profits sur l'euro qui rechute de -1,3% face au dollar à 1,559 dollar (contre 1,5895$ lundi matin); symétriquement, le pétrole repasse sous la barre des 100 dollars le baril, perdant 1,6% à 99,9 dollars le baril (soit -7$ en 48H).
La bourse de Zurich fait un bond de +3,75E alors que le titre UBS s'envole de +12,3%. Le 1er groupe bancaire helvétique a fait état de nouvelles dépréciations pour un montant de près de 19 milliards de dollars sur des positions liées au secteur immobilier américain et aux crédits structurés, son augmentation de capital -intégralement souscrite par 4 grandes banques d'affaire- porterait sur 15 milliards de francs suisses et mettrait le groupe helvétique à l'abris de nouvelles dégradations de sa notation.
A Paris, les valeurs financiaires sont naturellement les premières à profiter du regain d'optimisme lié aux augmentations de capital d'UBS et de Lehman Brothers: Société Générale prend la tête du CAC40 (+9,5%) devant Crédit Agricole (+8%) puis BNP-Paribas (+6%... à parité avec Alcatel Lucent, la plus volatile des 'technos'). Le titre AXA a grimpé de +6,7%, juste derrière Bouygues (+7,6%) et Air France-KLM (+7,95%). Après sa forte baisse de la veille, Pernod Ricard se redressait de 4,5% et EADS (+5,2%) ne souffrait guère de la confirmation par l'AMF de ses soupçons de délits d'initié ' massifs ' mis en lumière par son rapport d'enquête préliminaire publié au mois de septembre dernier.
Selon le journal Les Echos, 17 des 21 personnes soupçonnées vont ainsi se voir notifier des griefs pour manquements d'initié. Arnaud Lagardère serait par contre blanchi dans cette affaire. EADS serait pour sa part mis en cause en tant que personne morale pour information trompeuse. Ces délits d'initiés auraient été commis durant la période allant de novembre 2005 à mars 2006, avant l'annonce de retards sur le programme de l'Airbus A380.
Hors CAC40, Soitec poursuivait son rallye haussier (+9,4%) et Ubisoft progressait de 5,55% après une énième révision à la hausse de ses perspectives pour les mois qui viennent. L'éditeur de jeux vidéo prévoit dorénavant pour l'exercice 2007-08 un chiffre d'affaires d'environ 920 millions d'euros à comparer à une prévision précédente d'environ 875 millions. La prévision de résultat opérationnel courant avant stock options est également revue à la hausse à environ 14% du chiffre d'affaires, à comparer à une prévision précédente d'au moins 13%.
A l'autre extrémité du classement, au sein du SBF-120, Atos Origin (-1,5%) terminait 'lanterne rouge' en raison de craintes de ventes -dès que les circonstances le permettront- d'un bloc de 21,7% du capital détenus par le fonds d'investissement Pardus qui vient de geler toute opération de retrait, afin d'éviter de se voir contraint de liquider ses actifs dans les plus mauvaises conditions.
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