(BFM Bourse) - Les marchés européens ont clôturé en baisse mardi, les perspectives économiques mondiales continuant d'inquiéter les opérateurs. Des craintes renforcées par un mauvais indicateur de conjoncture aux Etats-Unis où la confiance du consommateur s'est dégradée de manière inattendue en août, selon l'enquête du Conference Board.
Les investisseurs ont limité les initiatives en attendant d'éventuelles mesures de relance par la Fed en fin de semaine à Jackson Hole où se réunissent les principaux banquiers centraux de la planète. De son côté, la BCE a fait savoir que le président de l'institution européenne Mario Draghi ne s'y rendrait pas en raison d'une "forte charge de travail".
Les inquiétudes relatives à la crise de la dette en zone euro sont montées d'un cran après l'appel à l'aide de la Catalogne, l'une des régions les plus endettées en Espagne, qui a dit avoir besoin de 5 milliards d'euros pour se financer.
Madrid a pourtant placé mardi sans difficulté 3,6 milliards d'euros de dette à court terme avec des rendements en nette baisse par rapport au mois dernier. De son côté, Rome a placé pour 3,75 milliards d'euros d'obligations de coupon zéro à deux ans, soit le haut de la fourchette espérée.
Affectée par les valeurs cycliques, la Bourse de Paris a clôturé en repli de 0,9% à 3 431 points. Bouygues qui a dévoilé hier soir ses résultats semestriels a fini en baisse de 2,8% avec Saint-Gobain, Vinci et Schneider, qui a signé la moins bonne performance de l'indice.
Crédit Agricole a pour sa part résisté, surnageant en queue de peloton (-0,4%) après une publication mitigée (mais supérieure aux attentes). A l'inverse, EDF s'est détaché du lot avec un gain de 0,6%, devant Safran, EADS, Pernod Ricard et Publicis.
En outre, certaines small caps ont refait parler d'elles. Hors CAC 40, NicOx a ainsi pris 5,2% et Atari 8%. Pages Jaunes a bondi pour sa part de plus de 13% alors que le fonds Trusteam MicroGarp a révélé dans son dernier rapport semi-annuel avoir investi dans la valeur. Le gérant que la valorisation actuelle de l'éditeur Internet ne reflétait pas la valeur réelle de l'entreprise.
A la baisse, citons Eurazeo, Nexans, et Eiffage principalement, en retrait de 2 à 3%.