(BFM Bourse) - Lourdement pénalisée par l'annonce d'une quasi-stagnation du PIB américain au 1er trimestre, la Bourse de Paris a aligné mercredi une deuxième séance de forte baisse consécutive. Le CAC 40 a cédé 2,59% à 5039,39 points, proche de ses plus bas du jour.
Selon la première estimation publiée mercredi par le Département du Commerce, l'activité économique des Etats-Unis a enregistré une croissance de seulement 0,2% au premier trimestre 2015, en rythme annualisé, contre +2,2% au trimestre précédent et +1% anticipé par les économistes.
Le Département du Commerce a nuancé ces résultats en indiquant que les données pouvaient "être incomplètes ou subjectives". Il estime ainsi que "la seconde estimation - attendue pour le 29 mai - reflétera mieux la situation de l’économie américaine".
Pour autant, cette annonce s'ajoute à la mauvaise série de statistiques américaines après que le Conference Board a fait état mardi d'un indice du consommateur américain de 95,2 points pour le mois d'avril, après 101,4 en mars, tandis que les économistes espéraient 102,2.
Pour rappel également, les inscriptions hebdomadaires au chômage viennent de progresser pour la deuxième semaine consécutive, tandis que l’indice PMI manufacturier américain pour le mois d’avril est ressorti largement en-dessous du consensus.
L'aspect positif des choses réside dans l'attitude probable de la Fed, dont le comité de politique monétaire se réunit mercredi soir, et qui devrait a priori laisser les taux d’intérêt inchangés proches de zéro, sans se montrer pressée sur la perspective d’une première hausse.
Sur le front des valeurs, aucune valeur du CAC 40 n'a terminé en territoire positif, alors que les plus fortes baisses ont été enregistrées par Alcatel-Lucent (-4,28%), Peugeot (-4,13%) et Safran (-4,12%).
Hors indice phare, le laboratoire pharmaceutique Ipsen s'est illustré en grimpant de 4,97%, soit la meilleure performance parmi les valeurs du SBF 120, après la publication de ventes supérieures aux attentes accompagnées d'un relèvement de ses objectifs annuels.