(BFM Bourse) - La Bourse de Paris est bien disposée à clôturer ce mois de septembre compliqué sur une bonne note. Le CAC 40 progresse de plus de 1,2% malgré l'annonce d'une inflation record dans la zone euro en septembre. Une série de statistiques est également au programme de l'après-midi aux Etats-Unis.
Cette dernière séance du mois de septembre mais aussi du troisième trimestre fait la part belle à une avalanche de statistiques. La Bourse de Paris aura la lourde tâche de tenter d'effacer ses pertes accusées jeudi soir.
Le CAC 40 progresse pour l'instant de 1,2% à 5746,56 points, après avoir gagné jusqu'à 1,3% peu après 10h30. La Bourse de Paris tente un rebond malgré une inflation record dans la zone euro. L'éclaircie vient de l'économie britannique qui est parvenue à enregistrer une croissance de 0,2% au second trimestre, là où une contraction était redoutée des investisseurs.
La veille, l'indice vedette parisien avait chuté de 1,53% à l'issue d'une séance marquée par l'inflation allemande, qui a atteint un record depuis décembre 1951 à 10,9% en septembre, selon le Bureau fédéral des statistiques allemand.
Une inflation record dans la zone euro
L'inflation dans la zone euro a également battu un nouveau record en septembre, à 10% sur un an, tirée par les tarifs de l'énergie mais aussi par ceux de l'alimentation, a annoncé Eurostat vendredi. Toujours dans la zone euro, le taux de chômage s'est maintenu à son plus bas historique à 6,6% en août.
Pour poursuivre ce passage en revue des statistiques du jour, l'économie britannique a enregistré une croissance de 0,2% au deuxième trimestre, selon les données révisées officielles, là ou une contraction était redoutée des opérateurs. Cet indicateur a redonné de l'allant à une livre sterling plombée par les annonces budgétaires du nouveau gouvernement britannique. La monnaie britannique progressait de 0,7% à 1,1189 dollar après un plus bas bas historique atteint lundi à 1,0350 dollar.
Les investisseurs seront en outre attentifs aux statistiques américaines attendues dans l'après-midi. Seront au programme des prochaines heures : les revenus et dépenses des ménages, l'indice définitif de confiance du consommateur de l'Université du Michigan pour septembre et surtout l'inflation "PCE" d’août, un indicateur très suivi par la Fed pour sa politique monétaire. Le repli des nouvelles inscriptions au chômage à un plus bas depuis fin avril devrait conforter la Fed dans sa posture agressive.
"Nous ne pourrons pas avoir une économie saine et un marché du travail en bon état si nous ne ramenons pas la stabilité des prix", a plaidé la présidente de l'antenne de la Fed à Cleveland, Loretta Mester, sur la chaîne CNBC. Son confrère de l'antenne de Saint Louis, James Bullard a affirmé que les marchés n'échapperont pas à "un bon nombre de hausses de taux" cette année. Ces déclarations ont d'ailleurs pesé sur les trois principaux indices de New York jeudi soir, le S&P 500 inscrivant même un nouveau plus bas de l'année en clôture à 3 640,47 points.
Orpea au rebond après sa lourde chute
Du côté des valeurs à Paris, Orpea rebondit de 8,2% au lendemain de son lourd plongeon de 21%. L’exploitant de maisons de retraite a publié une perte nette à l'issue de son premier semestre, les comptes du groupe ayant été fortement affectés par des dépréciations d'actifs.
Après avoir flambé de plus de 10% jeudi soir, Atos repart à la baisse et cède 4,55% alors que le groupe a refusé une offre à 4,2 milliards d’euros pour Evidian, sa branche lucrative regroupant ses activités digitales, big data et sécurité.
Sur le front des autres actifs, les prix du pétrole reprenaient un peu de couleurs, soutenus par des rumeurs sur une possible baisse de la production du cartel élargi de l'Opep+. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 0,5%, à 89,23 dollars tandis que le WTI pour la même échéance gagnait 0,2% à 81,67 dollars. L'euro est en baisse de 0,3% à 0,9789 dollar.