(CercleFinance.com) - Bouygues Telecom n'est pas seulement l'objet de spéculations de rachat, dernièrement de la part d'Orange : l'opérateur télécoms se montre aussi offensif. Selon les Echos, la filiale du groupe Bouygues a demandé au gouvernement pas moins de 2,285 milliards d'euros en guise d'indemnité pour le préjudice subi par l'arrivée de Free Mobile sur le marché, début 2012, puis pour l'accord d'itinérance conclu entre ce dernier et Orange.

Pour mémoire, le contrat conclu entre Free Mobile et Orange court jusqu'en janvier 2018.

Dans une lettre adressée au Premier ministre, Manuel Valls, rapporte le quotidien français des affaires, Bouygues Telecom estime notamment que le régulateur des télécoms, l'Arcep, s'est mis dans l'illégalité en n'encadrant pas 'les conditions de mise en oeuvre et d'extinction d'itinérance au jour même de son adoption'.

'Le groupe s'appuie notamment sur une décision du Conseil d'Etat en octobre, qui avait reproché au régulateur de s'être déclaré incompétent pour examiner le contrat d'itinérance entre Free et Orange', rappellent ce matin les analystes d'un bureau d'études parisien.

A titre de comparaison, le holding Bouygues dans son ensemble est valorisé près de 12 milliards d'euros à la Bourse de Paris.

Sur les neuf premiers mois de son exercice, il a réalisé 23,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 597 millions d'euros de résultat opérationnel courant. Sur ces totaux et durant la période considérée, Bouygues Telecom représentait alors 13,9% du CA pour une contribution négative au résultat opérationnel courant (- 9 millions d'euros).


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