(BFM Bourse) - Nouvel accès de faiblesse sur les marchés financiers. Le retour des craintes liées à l'état de santé des pays de la zone Euro s'est accompagné d'un message prudent de la Fed à l'égard du Vieux Continent. Le CAC 40 trébuche de 1% vers les 3.600 points, tiré vers le bas par les valeurs bancaires.

La Banque centrale américaine a maintenu hier soir, à l'issue de la réunion du FOMC, ses taux d'intérêt exceptionnellement bas, proches de zéro et pour une période prolongée. Les gouverneurs de la Fed ont en outre indiqué que le rythme de croissance allait probablement rester modéré aux Etats-Unis.

Si le niveau d'inflation semble maîtrisé, la crise de la dette en Europe risque de nuire à la croissance de l'économie américaine, s'est inquiétée la Federal Reserve dans un communiqué diffusé mercredi soir.

Des inquiétudes qui sont encore palpables sur le secteur bancaire. A Paris, BNP Paribas recule de 2,5% à 47,1 euros. Même son de cloche pour Dexia (-2,4%), Crédit Agricole (-2,3%) et Société Générale (-2,2%).

De son côté, Goldman Sachs s'est intéressé aux "stress tests", ces fameux tests de résistance demandés aux grandes banques européennes et dont les résultats sont prévus d'ici la fin du mois de juillet. Un stress-test "crédible" pourrait être une bonne nouvelle pour le secteur tout en apportant de la tranparence aux banques publiques et privées, a commenté l'analyste.

Goldman ajoute que les conséquences de ces tests seront limitées sur les établissements dont il assure la couverture. Le broker a toutefois révisé ses estimations et ses objectifs de cours suite aux résultats du 1er trimestre et à la conférence qu'il a organisée en début de mois.

Ainsi, la banque d'affaires US a confirmé une opinion neutre sur BNP Paribas en portant son objectif de cours à 68 euros (contre 65 euros). Même avis sur Crédit Agricole mais avec un cours cible revu à 12,1 euros (contre 13,8 euros).

Prudence également sur Natixis qui bénéficie tout de même d'un relèvement d'objectif (3,4 euros contre 3,1 euros précédemment).

Goldman reste en revanche à l'achat sur Société Générale qu'il valorise désormais 58 euros contre 60 euros auparavant.