(BFM Bourse) - Très attendu, le contrat entre Airbus et l'entreprise étatique chinoise CASC est encore plus important que prévu puisqu'il est passé de 184 appareils lorsqu'il avait été évoqué en janvier 2018, à 300 appareils (290 A320 et 10 A350) pour un prix catalogue estimé à 35 milliards de dollars.
L'action de l'avionneur européen signe la plus forte progression de la matinée en s'adjugeant 1,72% à 116 euros vers 9h45 sur le CAC 40, au lendemain d'un léger repli du titre (-0,5%) consécutif à celui, plus marqué, de vendredi dernier (-3,4%). Le titre Airbus reste néanmoins particulièrement bien orienté depuis le début de l'année puisqu'il avance de 38% sur les trois derniers mois, à la faveur de résultats annuels largement supérieurs au consensus, mais aussi des difficultés de son concurrent américain Boeing dont le constructeur aéronautique européen tire parti en Bourse.
Méga-contrat à 35 milliards de dollars
290 Airbus A320 et dix A350: le contrat signé lundi entre la centrale étatique chinoise CASC (China Aviation Supplies Holding Company) et l'avionneur européen concrétise une commande attendue depuis des années, et particulièrement bienvenue à l'heure où le grand rival Boeing traverse une passe délicate avec l'immobilisation de son moyen-courrier 737 MAX après deux accidents mortels en quelques mois. Si un total de 184 appareils avait été avancé lors des discussions entre les deux pays en janvier 2018, ce sont finalement 300 appareils qui ont été commandés par CASC dans le cadre du méga-contrat à 35 milliards de dollars (prix catalogue estimé, ndlr) conclu lundi.Ce "grand contrat pour Airbus est une avancée importante et un excellent signal (...) de la force des échanges" entre la Chine et la France, a salué Emmanuel Macron lors d'une cérémonie de signature à l'Elysée. Le PDG d'Airbus Guillaume Faury s'est également réjoui de ce "contrat d'une dimension très importante", qu'il perçoit comme un "signe fort de la confiance renouvelée sur le long terme de nos partenaires chinois". Le dirigeant de l'avionneur a précisé que ces 300 appareils seront construits en Europe et en Chine, dans la chaîne d'assemblage de Tianjin", ajoutant également qu'il s'agissait "très majoritairement des appareils de la famille Neo", moins gourmande en carburant.
Pékin envisagerait d'exclure les 737 Max de l'accord avec Washington
Dans la guerre commerciale que se livrent depuis des mois les deux plus grandes puissances économiques mondiales, quelques points d'achoppement persistent et empêchent, pour l'heure, les États-Unis et la Chine de parvenir à un accord durable. Dernier en date : Pékin, qui avait fait partie des premiers pays à clouer les appareils au sol après l'accident mortel (157 victimes) de l'Ethiopian Airlines, souhaiterait exclure les commandes de 737 Max de l'éventuel accord, selon des informations de Bloomberg News. Ces appareils étaient pourtant inclus dans une liste provisoire de produits que la Chine pourrait importer davantage, dans l'idée de réduire son excédent commercial avec les États-Unis. Le marché aéronautique chinois, deuxième mondial, devrait devenir, selon l'Association internationale du transport aérien, plus important que le marché américain au cours de la décennie qui arrive. Et force est de constater que, sur ce marché gigantesque âprement convoité par Airbus et Boeing, l'avionneur européen vient de frapper un grand coup.Recevez toutes les infos sur AIRBUS GROUP en temps réel :
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