ROME (Reuters) - Un important syndicat d'Alitalia a claqué la porte des discussions avec Air France-KLM, un revers pour la compagnie aérienne franco-néerlandaise qui tente d'obtenir la bénédiction des organisations syndicales à son plan de reprise de la compagnie italienne en difficulté.
A peine deux semaines après l'accord conclu avec la direction d'Alitalia, le projet d'Air France-KLM bute toujours sur l'opposition farouche des syndicats, de l'opérateur de l'aéroport de Milan et du centre-droit italien, donné favori dans les sondages en prévision des législatives anticipées de la mi-avril.
La réunion entre la compagnie franco-néerlandaise et les représentants des salariés du groupe italien a été brièvement suspendue lundi après le départ de l'UIL, mais les discussions ont ensuite repris en l'absence du syndicat, a précisé un responsable syndical. L'UIL réclamait la suspension des discussions jusqu'aux élections générales italiennes des 13 et 14 avril.
Le président d'Alitalia a déclaré de son côté que les deux parties devraient trouver un accord de base d'ici mardi, c'est-à-dire au lendemain de la date-butoir initiale du 31 mars, a-t-on également appris de source syndicale.
Air France-KLM a déjà prévenu qu'elle renoncerait à son plan de reprise faute d'accord avec les syndicats. Ceux-ci sont hostiles aux suppressions d'emplois envisagées par la compagnie franco-néerlandaise et à son intention de ne reprendre que la moitié des salariés de la division de services au sol d'Alitalia.
A la réunion de lundi, le président d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta a confirmé les nouveaux termes de sa proposition adressée vendredi aux syndicats et déjà rejetée par ceux-ci. Il envisage maintenant de reprendre 12% des salariés de la division de services au sol en plus, mais s'en tient à son projet de supprimer 2.100 emplois au sein de la compagnie aérienne italienne.
Alberto Sisto, version française Marc Angrand Manifestation de salariés d'Alitalia devant le siège du groupe à Rome. Selon une source syndicale, le syndicat UIL d'Alitalia a quitté lundi les discussions engagées avec Air France-KLM après avoir demandé leur suspension jusqu'aux élections générales italiennes des 13 et 14 avril. /Photo prise le 31 mars 2008/REUTERS/Tony Gentile
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