(BFM Bourse) - Le groupe de transport franco-néerlandais a dégagé un résultat d'exploitation de 736 millions d'euros au deuxième trimestre, dépassant nettement les attentes. La société a confirmé ses perspectives pour 2025.

Air France-KLM prend sa revanche sur l'été 2024. L'an passé, le groupe de transport franco-néerlandais avait été plombé par les Jeux olympiques et paralympiques de Paris .

Cet évènement sportif avait créé "un comportement significatif d'évitement" de la capitale française sur les marchés internationaux, tandis que les Français avaient reporté leurs vacances après la période olympique.

In fine, les Jeux olympiques de Paris avaient retranché 160 millions d'euros à sa recette unitaire du troisième trimestre et 40 millions d'euros à celle du deuxième.

Ce vent défavorable ne souffle plus un an plus tard, ce qui permet à la société née de la fusion d'Air France et KLM en 2004 d'afficher des comptes en nette amélioration sur le deuxième trimestre 2025.

D'avril à fin juin, Air France-KLM a vu son chiffre d'affaires progresser de 7% hors effets de changes à 8,44 milliards d'euros.

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

La facture carburant s'allège

La société a transporté 27,3 millions de passagers sur la période, soit 5,9% de plus que sur la même période de 2024. La recette unitaire, c'est-à-dire la recette par passager transporté au kilomètre, a augmenté de 2,4% hors effets de changes grâce à un environnement tarifaire ("yield") favorable.

Le résultat d'exploitation de la société a bondi de plus de 40% pour atteindre 736 millions d'euros. La marge correspondante s'est établie à 8,7% contre 6,4% un an plus tôt.

Outre la hausse de la recette unitaire, le résultat d'exploitation d'Air France-KLM a bénéficié d'une baisse de la facture carburant liée à la chute des cours du pétrole. Air France-KLM a indiqué que le prix du carburant après prise en compte des couvertures de change avait reculé de 11% sur la période.

Hors carburant, le coût unitaire de la société a progressé de 2,7% sur un an "en raison de l’augmentation des redevances aéroportuaires et du contrôle de trafic aérien (avec une hausse de 41% à Schiphol), de coûts liés à la maintenance (…), de la premiumisation de la cabine, de l’inflation", a expliqué la société. "Ces coûts sont partiellement compensés par des gains de productivité", a toutefois ajouté le groupe.

Le bénéfice net d'Air France-KLM a été multiplié par près de six à 649 millions d'euros. Le flux de trésorerie d'exploitation retraité s'est inscrit à 723 millions d'euros, contre 134 millions d'euros un an plus tôt.

Objectifs confirmés

Le groupe a légèrement manqué les attentes des analystes sur les revenus mais les a nettement dépassées sur le résultat d'exploitation. Selon un consensus mis en ligne par l'entreprise, les analystes attendaient en moyenne un chiffre d'affaires de 8,5 milliards d'euros et un résultat d'exploitation de 671 millions d'euros.

À la Bourse de Paris, le titre Air France-KLM prend 5,8% vers 11h30 après avoir connu quelques turbulences en début de séance.

Le marché a apprécié la présentation du directeur général, Ben Smith durant la conférence téléphonique, qui a expliqué que la société allait s'attaquer aux problèmes que connaît KLM, notamment au niveau des coûts et de la flotte d'avions, explique Stephen Furlong, analyste chez Davy Research.

"Air France-KLM a réalisé un deuxième trimestre solide, avec une croissance du chiffre d'affaires et une amélioration des marges, reflétant la robustesse de notre réseau diversifié et l'exécution rigoureuse de notre stratégie", s'est réjoui le directeur général de la société, Ben Smith, cité dans un communiqué.

La société a par ailleurs indiqué que sa dynamique de réservations pour le troisième trimestre s'avérait en ligne avec les tendances observées au deuxième trimestre.

À l'issue de ce deuxième trimestre, Air France-KLM a confirmé l'ensemble de ses objectifs pour 2025.

Le groupe table sur des capacités (en gros le nombre de vols mis en service) en hausse de 4% à 5% sur un an. Cette prévision intègre une croissance de 3% à 5% sur les réseaux d'Air France et de KLM et de 10% chez Transavia.

La société entend par ailleurs limiter la hausse de ses coûts unitaires à "un chiffre" et afficher un ratio de de dette nette rapportée à son résultat brut d'exploitation courant sur douze mois compris entre 1,5 et 2. À fin juin ce ratio s'établissait à 1,5.