(BFM Bourse) - Les premières victimes de l'Airbus A330 du vol AF447 ont été retrouvées par les équipes brésiliennes et françaises de recherche : dix-sept aux dernières nouvelles. Pendant ce temps, l'enquête sur les causes du crash de l'appareil d'Air France se concentre sur les sondes de mesure de vitesse. D'après les spécialistes, les messages de panne envoyés par l'Airbus avant de disparaître, indiquant une incohérence entre les différents relevés de vitesse, font penser à une défaillance des sondes anémométriques baptisées « Pitot ».
Airbus avait décelé des dysfonctionnements sur les détecteurs de vitesse de ses avions A330 avant la catastrophe du vol AF 447 le 1er juin et invité ses clients à les changer, a d'ailleurs révélé samedi le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de l'enquête
En réaction aux « interrogations multiples apparues dans les médias sur la question des sondes Pitot de sa flotte », Air France a publié ce week-end un communiqué dans lequel la compagnie confirme avoir observé des incidents de pertes d'informations anémométriques en vol en croisière sur A340 et A330 à partir de mai 2008. « Ces évènements sont analysés avec Airbus comme découlant d'un givrage des sondes, la panne disparaissant au bout de quelques minutes », précise Air France. Après avoir demandé à Airbus « une solution pour réduire ou faire disparaître l'apparition de ces incidents », la compagnie indique avoir lancé le 27 avril 2009 un programme de changement de toutes les sondes sa flotte A330/340.
« Sans préjuger d'un lien avec les causes de l'accident », Air France indique aujourd'hui avoir accéléré ce programme et rappelé les consignes en vigueur émises par le constructeur pour faire face à la perte potentielle d'informations anémométriques.
Reste que le BEA a indiqué samedi que l'A330 disparu n'avait pas encore été modifié. Or, lorsque les capteurs de mesure de la vitesse réelle de l'avion sont obstrués par de la glace, « les systèmes de contrôle automatique de l'appareil ne peuvent plus fonctionner correctement et basculent en pilotage manuel, laissant ainsi aux pilotes la lourde tâche de déterminer eux-même le bon rapport puissance-assiette, ce qui peut s'avérer difficile dans des conditions météo dégradées », écrivent lundi Les Echos.
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