ROME (Reuters) - Silvio Berlusconi, qui brigue un second mandat de président du Conseil lors des élections législatives d'avril, a annoncé que ses fils pourraient participer à une offre concurrente sur Alitalia si Air France-KLM se retirait.
Le leader de l'opposition italienne de centre-droit juge l'offre de la plus grande compagnie aérienne mondiale par le chiffres d'affaires "inacceptable" et a dit mercredi qu'Air France-KLM allait probablement se retirer et laisser le champ libre à Air One, un concurrent local d'Alitalia de plus petite envergure.
"Cette opération devrait être soutenue par plusieurs de banques, parmi lesquelles peut-être Banca Intesa dont le conseil d'administration devrait se décider demain et aussi par d'autres hommes d'affaires y compris mes fils", a déclaré le magnat des médias.
Intesa Sanpaolo, la plus importante banque de détail italienne dont le conseil d'administration doit se réunir aujourd'hui a fait savoir que les discussions ne porteraient que sur les résultats 2007 et pas sur Alitalia.
La banque a par le passé tenté de manière infructueuse de s'associer avec AirOne pour acheter la compagnie aérienne en difficulté Alitalia.
L'offre d'Air France-KLM, annoncée dimanche, a rencontré une vive opposition de la part des syndicats qui s'inquiètent pour l'emploi ainsi que de la part de la classe politique italienne.
L'action d'Alitalia a été réservée à la hausse en début de matinée en Bourse de Milan, les investisseurs ayant proposant des offres pouvant atteindre 0,5 euro par action, soit une prime d'environ 60% sur le cours de clôture de mercredi. La proposition d'Air France-KLM valorise l'action à 0,1 euro.
A 11h08 GMT, l'action Alitalia valait 0,4 euro, soit une hausse de 29,45%.
Air One a tenté pour l'instant sans succès de faire invalider une décision de justice autorisant Alitalia à poursuivre ses discussions exclusives avec Air France.
L'offre concurrente d'Air One, qui représenterait un centime d'euro par action, est soutenue par une partie de la classe politique qui préférerait qu'Alitalia reste dans des mains italiennes.
Le président d'Alitalia Maurizio Parto a déclaré jeudi aux syndicats de la compagnie que l'offre de reprise présentée par Air France-KLM étaient pour résumer" à prendre ou à laisser", des propos qui tendent à confirmer l'absence de marge de négociation. Air France reverra les syndicats d'Alitalia le 25 mars, ont annoncé jeudi les syndicats.
Stephen Brown, version française Mathilde Cru
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