(BFM Bourse) - Alitalia réunit aujourd'hui son conseil d'administration un peu moins d'une semaine après une précédente réunion. Les administrateurs ont eu le temps d'évaluer les conditions nécessaires à la poursuite de l'activité de la compagnie et devraient rendre leur décision sur son éventuel placement en redressement judiciaire.
L'urgence est de mise, même si Alitalia est parvenu à améliorer sa trésorerie de 148 millions d'euros fin mars grâce à un remboursement fiscal de 69 millions d'euros et à la vente d'actions Air France - KLM pour 79 millions d'euros d'actions, la compagnie aérienne italienne est financièrement exsangue, et sa marge de manœuvre particulièrement étroite. L'intransigeance d'Air France – KLM, qui a interrompu ses négociations avec Alitalia la semaine dernière, est là pour le signifier.
Considérant que son projet est « le seul de nature à permettre le retour d'Alitalia à la croissance rentable dans des délais rapides", Air France – KLM estimait lundi soir qu'il appartenait maintenant « à Alitalia, à ses salariés et aux organisations syndicales représentatives des personnels de dire comment ils voient l'avenir de leur entreprise."
La position des syndicats d'Alitalia a sensiblement évolué depuis la semaine dernière. Ils semblent plus ouverts. « Si la position d'Air France peut être interprétée comme une volonté de reprise des négociations, nous sommes prêts à discuter," indique Luigi Angeletti, secrétaire général de l'union syndicale UIL, dont les propos sont repris dans le Corriere della Sera. Le représentant syndical estime cependant qu'une vraie négociation ne peut se faire qu'après les élections législatives italiennes des 13 et 14 avril. Or, Silvio Berlusco, le grand favori de élections, s'est déclaré hostile au groupe français.
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