(BFM Bourse) - L'action Air France – KLM réagit positivement à l'annonce de la rupture des négociations en vue de la reprise d'Alitalia. Le titre bondit de 3.7%, signant la deuxième plus forte hausse de l'indice Cac 40.
Alors que les négociations semblaient bien parties avec le feu vert du gouvernement italien et le soutien de direction d'Alitalia pour son offre de reprise, Air France a finalement jeté l'éponge hier devant l'intransigeance des syndicats de la compagnie italienne. Le magazine Challenges rapporte aujourd'hui qu'après deux premières réunions tendues, pressentant une telle issue, Jean-Cyril Spinetta déclarait : « L'opération est en péril, moi ne suis pas obligé d'acheter ».
C'est justement la raison pour laquelle les investisseurs ne s'émeuvent absolument pas de l'arrêt des discussions. Air France avait prévenu qu'elle ne mettrait pas en danger en danger son objectif d'un retour sur capital employé (Roce) de 8,5 % après impôt à la fin de l'exercice 2009-2010. Mieux vaut un arrêt des discussions qu'un accord arraché au prix de concessions coûteuses susceptibles de mettre en péril le succès du redressement d'Alitalia et la santé financière d'Air France.
La rupture des négociations clarifie donc la situation. C'est ce que retiennent aujourd'hui les investisseurs qui peuvent à nouveau se concentrer sur les fondamentaux de la société, sur les synergies avec KLM et le potentiel lié à son partenariat avec son homologue américaine Delta Airlines sur le marché transatlantique. « Air France a le potentiel pour remonter à 20 euros, voire plus », estimait hier Sébastien Korchia, gérant chez Meeschaert, dans une interview accordée à Tradingsat.com.
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