Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

Quelles sont les entreprises françaises les plus à l'abri en Bourse du risque politique actuel?

lundi 17 juin 2024 à 12h30
Ces valeurs peuvent offrir une protection

(BFM Bourse) - Sur la base de plusieurs critères, le bureau d'études indépendant AlphaValue a sélectionné une douzaine d'actions française "qui pourraient échapper au pire du chaos politique actuel".

Les actions françaises ont connu un coup de chaud notable la semaine dernière. Plombé par l'incertitude politique causée par la dissolution de l'Assemblée nationale, le CAC 40 a perdu 6,2% sur l'ensemble de la semaine dernière.

Les investisseurs ont fui les actions tricolores et les titres cycliques les plus exposés à la France ont souffert. Notamment les groupes audiovisuels TF1 et M6, qui ont pâti en plus de la menace d'une privatisation de l'audiovisuel public par le Rassemblement national, s'il venait à accéder au pouvoir. Ce qui mettrait sous pression les revenus tirés du marché publicitaire, puisque France Télévisions, par exemple, devrait remplacer ses subventions par des recettes publicitaires, dans un tel cas de figure.

D'autres secteurs se sont retrouvés sous pression, comme les banques, les concessionnaires d'autoroutes ou encore les alcooliers.

Dans ce contexte d'aversion au risque et aux valeurs françaises en particulier, quelles actions peuvent constituer un semblant de refuge?

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

Treize valeurs retenues

Le bureau d'études indépendant Alphavalue s'est posé la question dans une note publiée vendredi. "Pour les investisseurs coincés dans des obligations d'exposition françaises, le moment est sans doute venu de prendre leurs jambes à leur cou, mais quelles jambes?", souligne-t-il.

Le bureau d'études a passé au crible les 96 valeurs françaises de sa couverture pour retenir une sélection de titres "qui, sur la base de données simples, pourraient échapper au pire du désordre politique".

Au final la liste est la suivante: Hermès, Legrand, Sanofi, L'Oréal, Capgemini, LVMH, Edenred, STMicroelectronics, Dassault Systèmes, Virbac, Bureau Veritas, Airbus et GTT. Soit treize valeurs au total.

Alphavalue a retenu plusieurs critères: le potentiel de hausse du titre par rapport à l'objectif de cours du bureau d'études (qui est positif à l'exception d'une seule valeur de la sélection, L'Oréal, avec -4,86%), le risque de crédit évalué par Alphavalue, la force des fondamentaux avec une note sur 10 (cela va de 8 à 10 pour les valeurs sélectionnées, Hermès, L'Oréal et GTT étant à dix), ainsi que le nombre d'années de hausse consécutives du dividende (de deux pour GTT et Airbus à 17 pour Hermès, Legrand, Sanofi et l'Oréal), une façon de mesurer la résilience du coupon. Le bureau d'études a aussi pris en compte l'exposition estimée des revenus à la France, chiffre qui va de 20% pour Capgemini à 3,2% pour GTT.

"La capitalisation boursière aurait pu être ajoutée, mais nous n'aurions eu que Hermès et LVMH", explique Alphavalue.

Du luxe et des actions de qualité

On remarque donc la présence importante du luxe, des valeurs internationalisées avec des modèles d'entreprises et des bilans solides. Mais aussi de la tech, Dassault Systèmes et STMicroelectronics étant typiquement des sociétés exposées mondialement à des méga-tendances de fond (électrification et relocalisation des chaînes de valeur pour STMicro, numérisation et industrie 4.0 pour Dassault Systèmes voire pour Capgemini).

Des entreprises avec des positionnement uniques sont également présentes. C'est le cas d'Edenred, une société qui a su investir dans sa plateforme technologique et se diversifier au-delà des titres restaurants et cadeaux, où le gisement de croissance, notamment sur les PME s'avèrent pourtant conséquent. On peut également citer Bureau Veritas, un des leader des TIC (services de tests, inspections, et certifications), porté par des normes plus nombreuses et plus strictes, ou Airbus, en situation de quasi-duopole face à un Boeing ultra-fragilisé sur l'aviation commerciale.

Ou encore GTT, le fabricant de membranes cryogéniques, qui bénéficie à plein tubes de l'essor du gaz naturel liquéfié. L'an passé, cette ancienne filiale d'Engie a affiché une croissance de son chiffre d'affaires de 39%, à 428 millions d'euros, et son carnet de commandes a atteint un niveau record. En cumulé, sur son activité principale, GTT affiche un des ordres représentant 1,815 milliard d'euros de 2024 à 2029.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+332.80 % vs +59.65 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour