PARIS (Reuters) - Accor a annoncé mercredi avoir cédé pour un montant de 268 millions d'euros sa participation dans le groupe d'hôtels et de casinos Lucien Barrière, dont l'introduction en Bourse avait échoué en septembre dernier, faute d'intérêt exprimé alors par les investisseurs.

Le protocole prévoit la cession par Accor de 34% du capital de Groupe Lucien Barrière au groupe Fimalac pour un montant de 186 millions d'euros et de 15% au groupe Lucien Barrière lui-même pour 82 millions, ces 15% ayant vocation à être annulés dans le cadre d'une réduction de capital.

Suite à cette opération, la famille Desseigne-Barrière et Fimalac détiendront respectivement 60% et 40% de Groupe Lucien Barrière.

Accor percevra en outre 7,35 millions d'euros au titre du dividende relatif à l'exercice 2010 de Lucien Barrière.

"Pour les actionnaires d'Accor, le montant de l'opération équivaut à la valeur proposée lors du projet d'introduction en bourse de Groupe Lucien Barrière, nette des frais associés", assure dans un communiqué le premier groupe hôtelier européen, pour qui l'opération devrait être finalisée au cours du premier trimestre 2011.

Une estimation en bas de la fourchette de 16,10 à 19,60 euros, qui avait été fixée pour l'introduction en Bourse du groupe d'hôtels et casinos, valoriserait les 49% à 282 millions d'euros, selon les calculs des analystes en septembre.

Accor, qui a repris l'essentiel de la dette du groupe lors de la sortie de l'activité de services prépayés, Edenred le 2 juillet dernier, est engagé dans un processus de cessions d'actifs. Nommé directeur général le 1er décembre dernier, Denis Hennequin reprendra l'ensemble des fonctions de PDG d'Accor à compter du 15 janvier .

Le groupe Lucien Barrière est propriétaire de la plus grande partie de ses hôtels de luxe et dispose de marques comme "Barrière" et "Fouquet's".

Dans un communiqué, le groupe Fimalac souligne que cette acquisition renforcera les activités immobilières de sa filiale Fimalac Développement, présente dans ce secteur avec notamment la détention d'un important immeuble de bureaux dans le quartier des affaires de Canary Wharf à Londres.

Jean-Michel Bélot, édité par Benoît Van Overstraeten

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